Si Le Domaine des dieux (Astier, Clichy, 2014) était une réussite inespérée (après deux décennies de daubes, sauf exception), Le secret de la potion magique confirme le tir. L'histoire originale (la première au cinéma depuis Les douze travaux d'Astérix, les autres films adaptant des tomes spécifiques) fonctionne plutôt bien, nous montrant les Gaulois à la recherche d'un druide pour succéder à Panoramix.
Ce qui permet de voir une galerie de personnages jubilatoires, dont une pastiche du Christ ("je n'ai jamais vu quelqu'un distribuer autant de pains à la fois"), sans compter les autres druides. On ressent plus de longueurs sur ce film, mais il reste un film d'animation divertissant, amusant et dans l'esprit de la bande-dessinée et du précédent film.
Même s'il s'agit d'une coïncidence, il est assez ironique que son final soit assez similaire à celui de Batman Ninja (Junpei Mizusaki, 2018), les deux films jouant sur un climax spectaculaire et grandeur nature. Idem pour ce qui est de la notion d'héritage, également présente dans une adaptation de roman sortie la même année et amenant à une relation attachante entre Panoramix et un personnage créé pour l'occasion.
Acteur ayant incarné Astérix deux fois au cinéma, Christian Clavier prend la relève de Roger Carel et s'en sort plutôt bien. Il double Astérix comme il l'avait joué dans Mission Cléopâtre (Alain Chabat, 2002), à savoir posé et parfois un peu énervé. On est loin de l'hystérie à la Jacquouille qu'il symbolisait dans Astérix et Obélix contre César (Claude Zidi, 1999).
On ne sait pas encore si le duo va faire un nouvel Astérix animé à l'avenir, mais s'il est aussi réussi que leurs deux premiers films, on risque de bien s'amuser à nouveau.