Le premier désir
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le 25 mai 2019
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Traverser les apparences, aller à l'authentique. Avec sincérité. Pedro Almodovar a axé toute sa carrière sur ce leitmotiv. D'abord léger et excentrique (pour l'époque car aujourd'hui plus rien n'est excentrique), puis avec plus de gravité. Sa vie est sa matière première.
A chaque film, le temps passant, l'auteur multiplie flash back et constructions présent/passé. Après la jeunesse et l'adolescence, il braque les projecteurs sur l'enfance.
Douleur et gloire relie la vie d'un cinquantenaire avec des scènes marquantes de sa première période d'existence. Le quinqua a réussi professionnellement. Il traîne par contre quelques casseroles sentimentales et karmiques.
Almodovar est un auteur talentueux. Son dernier bébé sur un thème difficile car introspectif est impeccable. Une mise en scène d'orfèvre, des comédiens sortis du lot et une direction d'acteurs de première classe. Toutes et tous sont d'une incroyable justesse.
Le talent consiste à réussir à transmettre au spectateur des émotions loyales et franches. Pedro les concocte dans un emballage classe, chaleureux et au style unique.
Parallèlement, il construit une filmographie cohérente qui réjouira grands nombres de cinéphiles dans de flamboyantes futures rétrospectives.
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Créée
le 15 juin 2019
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