Tu appelles ça de l’archéologie ?
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Dernier volet d’une trilogie depuis entrée dans la postérité, The Last Crusade est riche d’enseignements à bien des titres : d’abord parce qu’il entérine la singularité d’un Temple of Doom définitivement à part, ce qui se corrèle secondement à une nature ne rappelant que trop bien Raiders of the Last Ark... à ceci près que le présent film ne répète pas les mêmes erreurs.
Pourtant, parler de décalque fait sens à bien des égards : coutumiers du fait, les nazis ré-endossent le rôle de grands méchants tandis que trahison, quête d’ordre divine et aventure à l’échelle du globe constituent une toile de fond familière. Nous y retrouvons donc Indy en tombeur de dame, adepte de la castagne et toujours aussi convaincu du bien-fondé de sa mission, mais force est de constater que The Last Crusade fait bien plus que de reprendre simplement une recette connue.
Car par-delà l’aventure bête et méchante, le long-métrage n’oublie pas son principal sujet en étoffant grandement la « mythologie » associée. L’ouverture menée par le jeune « Junior » en annonce bien la couleur, celle-ci nous dépeignant un esprit déjà opiniâtre et prédisposé aux courses-poursuites tonitruantes, tout en nous levant le voile sur les origines de l’icône (chapeau, lasso et ophiophobie en un tour de main agile) en devenir... tandis que son dénouement introduit savamment son obscur paternel.
Ce dernier cristallise alors parfaitement ce qui fait la sève de The Last Crusade, qui nous offre père et fils dans un duo faisant des merveilles : loin des poncifs du genre, le film cultive en ce sens une relation douée d’une pléiade de nuances, le conflit se liant à l’humour et le subtil renvoyant à une profondeur d’écriture inespérée. Si le scénario chapeauté par Jeffrey Boam reprend dans les grandes lignes l’ADN du premier volet, celui-ci en agrémente donc la trame au travers de retrouvailles aussi mouvementées que savoureuses, tout en associant une fois de plus ce(s) charmeur(s) de Jones à une personnalité féminine forte : d’ailleurs, ce point d’intrigue, en-dehors de constituer un ressort comique hilarant, nous conforte dans l’idée que le déroulé est dans son ensemble bien plus consistant qu’auparavant.
Le long-métrage multiplie donc les coups gagnants, qu’il s’agisse de l’équilibre aventuro-familial ou plus factuellement de son humour faisant mouche, le tout s’inscrivant au sein d’une « dernière croisade » palpitante : à même donc de palier aux inévitables limites d’un récit grand public, chose que ne parvenait pas à faire Raiders of the Last Ark. Par voie de conséquence très différent de Temple of Doom, The Last Crusade s’avère ainsi être un succès là où l’on ne l’attendait pas : en territoire connu. Nous risquerions d’ailleurs de nous répéter quant à ses prétentions de divertissement familial ou cette propension toute relative au mimétisme narratif.
Concluons donc plutôt en le qualifiant de point d’orgue tout désigné d’une trilogie culte, culte et encore culte, empreinte d’imperfections elles-mêmes indissociables d’un charme savant : celui des 80s, du manichéisme à la sauce nazi et de l’aventure avec un grand A. On en redemanderait volontiers, si jamais...
Quoi, The Kingdom of the Crystal Skull ?
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Créée
le 20 janv. 2019
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