Une heure trente de pub, je sens que je vais finir mes pop-corn avant le début du film

Après Marjane Satrapi avec « The Voices » (une franche réussite) voici encore un réalisateur français de talent à s’embarquer dans un projet casse-gueule. Et malgré toute la bonne volonté du monde, si le script est inintéressant, ton film le sera tout autant. Mais loin de moi l’idée de retirer toute responsabilité à Joann. Sincèrement, t’es sûr d’avoir lu le scénario en entier ? D’avoir embarqué de vrais acteurs ? Il y a de quoi en douter…


Si cela sentait mauvais, pourquoi être allé le voir me diriez-vous ? Ben, l’actrice principale a, il faut le dire, un certain charme à défaut de savoir jouer correctement (à moins que ce jeu si artificiel ne soit un parti pris de notre chère Joann). La chevelure rousse au vent, le fusil sous le bras, on peut dire qu’elle fait une bonne tête d’affiche. Seulement, la beauté plastique ne fait pas tout. Résultat : l’impression toutes les cinq minutes de voir une publicité de bagnole, de parfum ou de fringues, avec la fille sexy qui fait la folle en gesticulant sur de la musique/sortant lentement de sa voiture sous une pluie battante/essayant des complets très classes dans une cabine d’essayage/s’allongeant dans un canapé moelleux et tendance… On peut continuer encore longtemps si vous voulez.


« J’ai jamais vu la mer ». Cette phrase doit être répétée au moins quinze fois durant le film par notre chère Freya Mavor, jusqu’à l’écœurement. Pour vous dire à quel point la coquille est désespérément vide. Finalement, le titre résume bien le film.


Et tout ça pour quoi ? Une intrigue bizarroïde à prendre au premier degré expliquée de A à Z à la fin par le méchant comme dans un épisode de Scoobi-Doo. Joann, réalisateur émérite, semble s’être fendu la poire à faire ce film, mais prédit d’ores et déjà qu’il ne « plaira pas à tout le monde ». La vraie question Joann, c’est à qui ton film pourra-il plaire ? Et en passant, quels ont été tes véritables intentions en réalisant ce film ? On ne s’y ennuie pas (trop), mais bon sang…

Marius_Jouanny
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Journal d'un cinéphile : année 2015 et Mes coups de gueules au cinéma...

Créée

le 18 août 2015

Critique lue 314 fois

1 j'aime

Marius Jouanny

Écrit par

Critique lue 314 fois

1

D'autres avis sur La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil

Du même critique

L'Impasse
Marius_Jouanny
9

Le dernier des Moricains

Il faut le dire, ce jour-là, je n'étais pas au meilleur de ma forme. Allez savoir pourquoi. Mais dès les premières secondes du film, j'en ai vu un qui portait toute la fatigue et l'accablement du...

le 4 août 2015

46 j'aime

12

All Things Must Pass
Marius_Jouanny
9

La sublime diarrhée de George Harrison

1970. Un an après Abbey Road, George Harrison sort ni plus ni moins qu’un triple album de presque deux heures. Un ouragan d’inventivité et de registres musicaux, en grande partie l’aboutissement...

le 22 avr. 2016

43 j'aime

6

Les Proies
Marius_Jouanny
6

Sofia's touch

Difficile de dissocier "Les Proies" de Sofia Coppola du film éponyme dont il est le remake, réalisé par Don Siegel en 1971. Au-delà de constater la supériorité de l'original, ce qui est assez...

le 28 août 2017

37 j'aime

4