Ce n'est pas pour l'histoire et le fond que j'ai vraiment apprécié ce film, mais plus pour son esthétisme, je trouve, exceptionnelle. Parce que oui, soyons francs, l'histoire, sur le fond n'est pas terrible (une histoire de vengeance, d'enfance glauque et de psychopathie).
La manière de réaliser ce film, par contre, est juste sublime. Tout en nuances, en sous-entendus. Il n'est presque pas violent, pour tout dire, juste un peu trash sur la fin, mais bon, ça va. Les couleurs de ce film tirent sur le fade, sur le "déjà mort" ou le "prêt à mourir", je trouve. Et cette composante est très importante puisque la mort sera présente du début à la fin du film. On retrouvera cependant du rouge (la couleur de la passion), qui amène une esthétique "gothique" et un côté violent au film.
Les méthodes pour filmer (je n'y connais rien, je préfère vous le dire) participent aussi de cet esthétisme. Le plus marquant ? Les superpositions de plan, comme quand India marche dans son allée, quand ce plan est superposé à celui du bus sur la route, ce qui donne l'impression qu'elle marche sur la ligne centrale (je me comprends, pas vous, je pense).
Bien que l'histoire ne soit pas vraiment transcendante, la réalisation, le choix photographique et la beauté des plans m'a laissé perplexe.