Salut la compagnie

Me voici face à un cas très particulier de film. Le Navet proche du nanar. Je m' explique. Comment faire un film aussi mauvais sur un sujet aussi intéressant que la scientologie. Car oui, Paul Thomas Anderson voulait faire un film sur la scientologie même s' il s' en défendait.

De quoi parle ce film ? Et bien, c' est l' histoire de Freddie, ( merci google car je n' avais même pas fait attention que le personnage avait un nom ) un vétéran de la seconde guerre mondiale, qui revient en Californie après s’être battu dans le Pacifique. Alcoolique, il distille sa propre gnôle et contient difficilement la violence qu’il a en lui…
Quand Freddie rencontre Lancaster Dodd – « le Maître », charismatique meneur d’un mouvement nommé la Cause, il tombe rapidement sous sa coupe....

Cela n' annonce que du bon. Malheureusement pauvres naifs. Le même réalisateur de There will be blood qui est un excellent film ( mais aussi de Punch drunk love pauvre de nous..... ) nous concocte un film assez particulier je dirais. Je m' explique. Le film fait montre d' une maitrise technique incontestable. certains plans ne sont pas sans rappeler un certain kubrick ( dont Paul Thomas Anderson se revendique ouvertement comme en témoigne le clin d' oeil dans Magnolia avec le présentateur télé joué par Tom Cruise qui rentre en jeu sur la musique de 2001 avec Ainsi parlait Zarathoustra ). Dans ce cas-là pourquoi une note aussi sévère me direz-vous ? Ben, parce que le reste ne suit pas tout simplement. Nous avons droit à des scènes ridicules, objectivement. oui, oui. Je vous assure. Après la guerre, Freddie va voir un thérapeute qui lui fait subir un teste psychologique avec le test de rorschach. " Que voyez-vous ? " " Une bite; ", " Un vagin ", " une partouze ", etc.... Que de poésie ma foi. Et, le pire, c' est que manifestement, tout va bien dans sa tête ( à notre grande stupeur ) car on le laisse aller dans la vie civile. Bon. Cette scène n' a pas pu m' empêcher de rigoler. Mais, juste avant, nous avions eu droit à une magnifique scène sur une plage ( où ? Je ne sais pas. Qui y est présent ? sans doute les militaires mais nous n' en savons rien. ) où notre héros fornique ( ou simule je ne sais ) avec une femme déssinée dans le sable.... Mais, tout va bien dans sa pauvre tête. De plus, dans la même scène, des mecs se battent pour une raison totalement obscure pour nous. Cela commençait bien. Scène suivante. Nous avons droit à un travelling qui suit une femme dont on se moque complètement. pourquoi ? Je ne sais pas. Quelques éclats de rire m' échappe sur le coup. Le personnage qui est devenu photographe essaye de faire un on cadrage et agresse un homme car il n' arrive pas à le photographier.... Je caricature à peine, je vous prie de me croire.

Puis les scène s' enchainent sans aucunes émotions palpables, toujours aussi ridicules. D' ailleurs, petite précision, ce ne sera qu' au bout de 45 minutes de somnifères que nous apprenons enfin en quelle année nous sommes et comment s' appelle le protagoniste, et surtout dans quel pays nous sommes. il aurait pu être utile d' indiquer au spectateur ce détail qui a son importance..... Les minutes s' égrenent, cela devient long, pénible, lourd, et reste froid et sans âme. certes, there will be blood jouait sur ce ton là. mais les personnages étaient bien plus intéressants et mieux décrits ( je ne dirais pas approfondis car ce n' est pas le cas volontairement ). Puis vient la confrontation entre le gourou et Freddie. et là, nous avons droit à des scènes répétitives et grotesques. Cela aurait pu être mieux si le réalisateur n' avait pas voulu s' appesantir sur un détail que tout le monde connaît. les sectes conditionnent les gens et les endoctrinent. Non ? Pas possible ? Je me moque mais je vous assure que cela sera l' unique chose que nous verrons dans ce film. Et aussi que les sectes s' attaquent à des gens faibles, manipulables, instables, etc.... Et également que les sectes sont dogmatiques et éliminent ceux qui s' opposent à elles. Merci. Sauf que cela nous le savions déjà. Et, pour appuyer ce fait évident, le réalisateur nous gratifie de scènes grotesques au possible. Freddie tapant sur un mur et une fenêtre et ânonnant : " Ceci est une fenêtre. ", " Ceci est un mur ". Dis comme ça, cela ne parait pas choquant outre mesure mais quand le réalisateur nous inflige ces scènes ridicules plusieurs fois de suite, la lassitude s' installe et le rire est de la partie. Et oui. Je vous passe les détails car cela pourrait prendre des pages entières pour vous décrire tout le ridicule de ce film. Par exemple, pourquoi dans ce genre de film, à chaque fois qu' un personnage parle de sexe, cela apparaît absurde au possible et comme n' étant pas à sa place du tout. Cela reste une grande interrogation pour moi.

Le jeu des acteurs est insupportables au possible en témoigne cette scène où Freddie est en prison et gueule au gourou " VOUS MENTEZ ! CONNERIE ! " tout en tapant sa tête sur le matelas qui lui sert de lit. Est-ce que cette scène est censée faire rire ? Ah. Dommage pour elle. J' ai beaucoup ri en la voyant. De plu, le film ne raconte rien. Beaucoup de verbiage et de scènes répétitives. L' ennui pointe plus que le bout de son nez..... Le réalisateur semble alors filmer le vide. Car oui. ce film est creux, vide. C' est le néant intersidéral !!! Et avec une prétention à vous dégouter des films d' auteurs..... L' agacement se mêle à l' ennui profond. Surtout que tout le monde au sein de la salle de cinéma semble captivé par le film sauf un ami et votre serviteur.... Sur quelle planète sommes-nous tombé ? En quoi est-ce passionnant ? Le film nous décrit certaines maladies mentales mais avec une telle froideur que cela nous est complètement indifférent. Le film est pourtant ambitieux mais ne va nulle part. Et s' embourbe dans des scènes chiantes à mourir. Par exemple, le réalisateur nous assène une scène où nos 3 compères ( le gourou, sa femme, et Freddie ) sont dans le désert et font de la moto. Cela aurait pu être émouvant car, manifestement, les deux hommes sont salement atteint psychologiquement et s' aident mutuellement à aller mieux. Sauf que l' on voit l' idée mais la forme est désespérément chiante au possible !!!! DODO !!!

Ayant quitté le navire, du point de la pensée qui vagabonde et non du point de vue physique ( j' ai quand même payé pour voir cette daube et je ne quitte jamais un film au ciné avant la fin ), je ne me souviens plus comment le film se termine. Freddie retrouve encore une fois le gourou après l' avoir fui. Mais le gourou a été remplacé par sa femme qui devient plus imposante. Et après je ne sais plus. L' ennui fut trop insupportable.....

Voilà. Que dire de plus ? Si ce n' est que ce film est un navet pompeux, consternant, frustrant et contemplatif à l' excès qui m' a donné une envie urgente de prendre l' air !!! Une vraie daube. Ah. on redécouvre en sortant de la salle le bonheur de l' air frais sur notre joue et le bonheur de se sentir un peu plus vivant que durant cette projection soporifique au possible. Mais, le seul avantage de ce film, c' est qu' il arrive à nous faire rire par moments, ce qui soulage notre peine.... Pour les amateurs, vous serez prévenus.

Sur ce, je vous laisse. Et, à bientôt pour de nouvelles aventures au pays du navet.... Ou non d' ailleurs.

Tchou mes petits.
ClementLeroy
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Créée

le 29 mai 2014

Critique lue 401 fois

San  Bardamu

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