J’étais sincèrement curieux en lançant Admission. Le monde des admissions universitaires, c’est un sujet rarement traité au cinéma, et j’y voyais là une belle opportunité d’aborder des enjeux sociaux, personnels, même moraux. Et avec un duo comme Tina Fey et Paul Rudd, je m’attendais à quelque chose de piquant, à la fois drôle et touchant. Malheureusement, le film n’a jamais vraiment réussi à me convaincre.
Dès les premières minutes, j’ai eu du mal à comprendre le ton que le film voulait adopter. Est-ce une comédie romantique ? Un drame introspectif ? Une satire douce-amère ? Il tente un peu de tout, mais sans jamais aller au bout de ses intentions. Résultat : une sensation constante d’indécision, comme si le film se retenait en permanence. Et pour moi, cette hésitation finit par tout affadir.
J’ai eu envie d’aimer le personnage de Tina Fey, mais je n’y suis jamais vraiment arrivé. Ce n’est pas faute de talent de sa part — elle fait ce qu’elle peut — mais son rôle manque cruellement de nuances. Elle semble enfermée dans un stéréotype de femme rigide, en quête de rédemption, sans qu’on sente une vraie évolution intérieure. Quant à Paul Rudd, il m’a semblé trop lisse, trop parfait. Leur relation, censée porter le cœur du film, m’a laissé complètement indifférent. Je n’y ai pas cru, tout simplement.
Visuellement, le film est propre, sans fautes… mais sans personnalité non plus. Il ne se passe rien de vraiment marquant. Pas de parti pris esthétique, pas d’audace narrative. Tout est lisse, convenu, fonctionnel. Ce n’est pas gênant en soi, mais quand l’histoire ne vous captive pas, l’absence d’identité visuelle n’aide vraiment pas à rester engagé.
Il y a pourtant quelques idées intéressantes qui surnagent. Le film essaie d’interroger ce qu’on appelle la "réussite", et met en lumière les limites d’un système scolaire élitiste. Le jeune candidat hors normes apporte un souffle de fraîcheur et soulève des questions légitimes. Mais là encore, j’ai eu l’impression que ces thèmes étaient à peine effleurés, comme si le film n’osait jamais s’engager pleinement.
J’en ressors avec une certaine frustration. Admission n’est pas un mauvais film au sens strict, mais il m’a laissé totalement indifférent. Il y avait tant de matière à creuser, tant de pistes à explorer... Mais tout semble rester au stade d’ébauche. À mes yeux, c’est un film tiède, sans relief, qui m’a donné l’impression d’un potentiel gâché. D’où ma note : 4.5/10. Pas catastrophique, mais clairement en dessous de ce que j’attendais.