Alien, avec plus d'aliens et d'action
Exit la claustrophobie et l'angoisse du premier Alien de Ridley Scott, James Cameron prend la main et impose un style radicalement différent, à tel point qu'au fond il est très facile d'aimer ses deux premiers volets pour les qualités de chacun.
Cela met un peu de temps à démarrer mais quand la machine est lancé, c'est lancé, on n'oublie vite le rythme posé du premier pour avoir ici un petit déluge d'action équitablement répartit sur deux heures. Pour autant, l'atmosphère peu rassurante est toujours de mise, James Cameron ne fait pas un film qui fait peur mais un film où on appréhende chaque recoin, chaque ombre où pourrait surgir un alien. Mais son réel mérite c'est la mise en avant de l'équipe, si le personnage de Ripley est toujours brillamment traité comme il se doit (Sigourney Weaver inéchangeable), c'est fou comme il y a un énorme plaisir coupable à voir ses militaires têtes brûlés se faire déglinguer petit à petit (Bill Paxton remporte la palme du plus crétin mais il n'est jamais irritant).
Un peu plus d'un an après Terminator, James Cameron laissait déjà percevoir un certain talent, on trouvait déjà ici un air de Abyss et le personnage de Vasquez en a inspiré plus d'un (Cameron lui-même sur Avatar avec le personnage de Michelle Rodriguez). Aliens est ainsi un film d'action-science fiction-horreur plutôt génial, reflet d'une époque où l'on pouvait tirer un très bon truc avec un scénario "banal".