J’aime beaucoup Keira Kingthley, mais je dois avouer qu’à force de la voir dans le rôle de la femme amoureuse qui souffre, son jeu peine à évoluer (et j’ai beaucoup de mal à me détacher de ses précédents rôles).
Je ne saurai pas définir qui de keira ou de Joe Wright est le fautif dans cette histoire, mais en tout cas j’ai eu le sentiment à plusieurs reprises de replonger dans orgueil et préjugés, ou dans “reviens-moi”.

Et pourtant on en peut pas dire que l’intrigue soit la même.
Cette histoire de la vertueuse Anna qui se laisse happer par sa passion pour le beau Vronski comporte tous les éléments pour faire un vrai drame comme on les aime.
Ajoutez à cela le faste de la Russie de la grande époque, celle où l’on croisait une princesse et un duc à chaque coin de rue, et où les décors et costumes sont les plus chamarrés et agréables, une pincée d’inventivité dans la mise en scène, et on devrait avoir un ensemble pas trop mauvais.

Oui mais voilà, c’est ça le problème: on a un ensemble pas trop mauvais, on sent qu’il y a de l’idée, que ce théâtre qui devient la vraie scène où tout se joue est une bonne idée, mais on en reste là.
le film semble froid, et pas uniquement parce que c’est un drame, non ce qui est droid, c’est cette façon de montrer des personnages comme des machines, on y croit trop peu. Pourtant ils se donnent du mal, par exemple prennez Jude Law et Mathew Mc Fadyen, et bien sans les connaitre par ailleurs on aurait toutes les peines du monde à leur trouver du charme dans leurs rôles respectifs ici.

J’aime beaucoup la droiture du personnage de Karenine, mais franchement on n’a pas envie de passer ses vacances avec un type comme ça.
Pourtant Jude Law quoi! La preuve que son maquillage et/ou son interprétation sont convaincants.
Inversement j’ai l’impression que l’acteur qui incarne vronski est aussi gagné par le froid russe, du coup il est bien mignon, mais n’a pas le charisme suffisant pour incarner le charmeur absolu.

Le film souffre de quelques manqués de ci de là qui empêchent d’être subjugués, et pourtant il se donne du mal, on passe un bon moment, mais pas un moment mémorable.
iori
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le 2 mars 2014

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