Berlin éte 42 : oui, Berlin printemps 45 : mieux

Le sujet du traitement des communistes est très interessant et je pense ne pas exagérer en disant que l’on ne l’a pas vu des innombrables fois comme pas mal de thème autour de la période nazie. Le schéma est classique mais efficace avec un aller-retour entre présent et analepse de plus en plus courts jusqu’au moment fatidique avec une photographie et une lumière maîtrisée et un grain vraiment esthétique. Le film nous fait ressentir l’attente, le désir que l’emprisonnement prenne fin mais en même temps l’insouciance et le déni autour de la mort inévitable qui surgira. La torture psychologique est palpable et assez bien réussie. La violence de la médiocrité et la rapidité de l’exécution du personnage est très efficace nous montrant ce qu’on redoutais mais qu’on ne pensais pas possible. Le seul reproche que je pourrais faire au film c’est la mise en scène parfois tire-larmes. Oui on comprend que c’est triste et ce n’est pas forcé avec des plans musicaux dérangeants mais avec des plans longs qui certes fonctionnent mais qui sont peut-être trop nombreux.