Une jeune femme conduit seule dans le désert quand elle est entraînée dans un jeu dangereux avec un shérif psychopathe.
Simple, clair, voici ce que nous propose BLOOD STAR, le 1er film du réalisateur anglais Lawrence Jacomelli, inconnu au bataillon, qui nous livre ici une agréable série B sans prétention, mais convaincante.
C'est dans les décors arides et désespérés du Nouveau Mexique, que notre héroïne en road trip suite à une rupture avec un ex nocif, va faire une rencontre pas vraiment sympathique avec un malade mental, accessoirement seul représentant de la loi de ces plaines abandonnées, dont l'autorité n'a aucune limite dans un no man's land en dehors des lois et du temps.
Un jeu du chat et de la souris particulièrement intense, aux influences évidentes (la doublette DUEL/HITCHER saute aux yeux), mais qui s'affranchit de toute contraintes scénaristiques de ce genre de film, pour proposer du neuf.
Car la tournure des événements, même si elle est classique, dénote par une envie du réalisateur de remettre le thriller routier au goût du jour.
Bien qu'on puisse déplorer une maigreur dans l'écriture des personnages, le flic pourri dont personne n'ose remettre en cause le comportement, versus l'héroïne badass seule contre tous, la puissance du film réside dans son utilisation ingénieuse des décors désertiques et une photographie soignée, mêlée à un montage nerveux qui donne un certain cachet au film, et aussi grâce à des dialogues à double tranchant.
Tout en étant plus sage et timoré qu'un WOLF CREEK ou encore un BEATEN TO DEATH pour aller plus loin dans le démonstratif, BLOOD STAR, est un film énervé et violent qui ne laisse quand même pas indifférent.
Manque juste ce petit côté radical et percutant, pour en faire un thriller vraiment marquant, mais pour un premier film, il s'avère très prometteur.
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