Un film qui paraît d’abord décousu tant les différentes périodes de la vie des personnages sont indépendantes les unes des autres.
On est loin de la conscience accumulée Proustienne où toute la vie vécue résonne à chaque instant.
Mais en avançant dans l’histoire j’ai reconnu mon curieux détachement devant ce que j’ai été et vécu.
Ne reste qu’un présent brut qui s’écroule indéfiniment, un déferlement d’images sans liens.
« Passent les jours passent les semaines Ni temps passé ni les amours reviennent »
Appolinaire.
Le risque est la mélancolie permanente de celui qui sait à l’avance que ses plaisirs sont éphémères.
Tel un sablier inexorable tout ce qui est pris au présent est en moins à prendre à l’avenir.