Après une pause de plusieurs années, due à l'échec sans appel de Rose et noir, Gérard Jugnot revient à la mise en scène avec ce film au fond très gentil, mais qui n'hésite pas plusieurs petites vacheries.
Jugnot joue un ancien pilote automobile, reconverti en vendeur de voitures, et dont il a du mal à se remettre de la disparition accidentelle de son fils. Sauf qu'avant de décéder, ce dernier avait accepté de donner son cœur, en l'occurrence à une jeune homme dans la vingtaine, un glandeur complet, adepte du vol à la sauvette. Mais ce père va vouloir rencontrer celui qui a le cœur de cet enfant qu'il n'a que trop peu connu...


C'est une comédie, version rigolote de Réparer les vivants, et si ça ne mange pas de pain (en l'occurrence, de crêpes, vu que ça se passe en Bretagne), Jugnot n'a pas oublié un point essentiel du genre ; ça démarre par un drame, et tout n'est pas forcément positif dans la suite, notamment chez ce jeune homme qui est présenté comme un petit con, qui ne fait pas attention à sa santé, qui commet des larcins, ça n'est pas un personnage au départ sympathique. Ça ne s'arrange pas forcément après, mais il faut avouer que le show est assuré par Gérard Jugnot, qui en fait des caisses, jusqu'à faire une fois son fameux cri aigu.
Quant au jeune homme, joué par François Deblock, j'avoue qu'il m'a fait penser plus d'une fois à un Pierre Niney qui aurait ses cheveux débroussaillés, et il est plutôt quelconque. On retrouve aussi Bernard Lecoq (il faut bien manger), et Isabelle Mergault (il faut bien... faire travailler ses amies !).


Peut-être que je devrais être plus sévère, car il n'y a que très peu d'enjeux et que ça ne vole pas bien haut, mais il y a le cadre breton, et un réalisateur que j'aime bien, qui aura donné naissance à une comédie de grande qualité, à savoir Une époque formidable.
Mais là, c'est plus une récréation, qui n'évoque que très peu le don d'organes, mais ça se verra sans soucis quand ça passera sur Antenne 2.

Boubakar
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le 31 déc. 2018

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