Les cloisons du fiel
Rien n’annonce, dans l’exposition de Casque d’or, la tragédie en sommeil. Echappée dans les guinguettes de la Belle Epoque, le film s’ouvre sur la Marne et ses plaisirs tous droits sortis des...
le 12 mars 2014
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Une bande de copains canotent le long de la Marne, avant de se retrouver dans une guinguette. Seule fausse note dans l'harmonie, la barque qui transporte Simone Signoret et son homme, elle aux avirons, et lui trouvant toujours prétexte à se plaindre. C'est de là que partira l'intrigue, assez inattendue, au final. Jacques Becker nous avait déjà fait le coup avec Edouard et Caroline : les déboires du couple y étaient traités sur un ton très moderne, en avance sur son temps. Dans Casque d'or idem, qui est d'un style très libre : film de copains façon La belle équipe, osant la romance sirupeuse avec ces gros plans sur des regards brillants entre Reggiani et Signoret (magnétique), tout en retrouvant la noirceur des films de gangsters à la française, le tout dans les paysages lumineux des bords de Marne. Cela aura sans doute décontenancé le public de l'époque, qui bouda le film. Injustement, est-il besoin de le préciser. Aujourd'hui, Casque d'or a une réputation , méritée, de classique.
Simone Signoret mène la danse, Reggiani apparaissant comme plutôt passif, c'est elle toujours qui vient le chercher. Portrait d'une femme forte, ne s'en laissant pas compter, qui n'a pas renoncé au bonheur, avec sa démarche alourdie d'une fille abîmée par la vie, c'est bien la vitalité de Signoret qu'on retiendra. Le film porte à juste titre le nom de son personnage, car le film, c'est elle.
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Créée
le 23 sept. 2025
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