« Chien 51 » est un thriller, dystopie de Cédric Jimenez,m (Bac Nord) adapté du roman de Laurent Gaudé.Le film se déroule dans un Paris futuriste divisé en trois zones sociales. Ici, l’intelligence artificielle ALMA régente le travail de la police. Quand l’inventeur d’ALMA est assassiné, deux policiers issus de zones très différentes Zem (Lellouche -Le Grand Bain) et Salia (Exarchopoulos -L’amour Fou), enquêtent et cela va tout changer pour la société…Dans « Chien 51 », Jaminez garde sont approche réaliste, caméra à l’épaule (Novembre etc…) mais pousse encore plus la mise en scène. Le niveau d’action et de cadrage est clairement rehaussé : les courses poursuites, la scène du “Millenium”, ou encore le climax final montrent une vraie maîtrise du rythme et du découpage.La caméra colle toujours aux corps, au souffle, à la fatigue ; on est dans le mouvement, dans l’instant.Visuellement, le film mise sur un futur épuré, froid, mais crédible. Le design des lieux (bâtiments, lumières, uniformes) reste réaliste, presque minimaliste, sans surcharger l’image. On sent les influences évidentes : « Les Fils de l’homme » d’Alfonso Cuarón (notamment dans la séquence avec les moutons), et « Minority Report » de Spielberg, pour cette couleur bleutée (mais aussi avec d’autre proposition colorimétrique ; et cette univers de futur proche.N’ayant pas lu le roman de Laurent Gaudé, difficile de savoir ce qui a été modifié ou condensé. Pourtant, certains choix de scénario paraissent trop évidents, notamment dans la résolution ou le propos final, qui reste moins percutant que dans ses autres films (là où Jimenez savait frapper plus fort sur les notions de corruption, de pouvoir ou de liberté).Ici, le propos est plus simple et visible/attendu. Côté jeu, Adèle Exarchopoulos (Salia) et Gilles Lellouche (Zem) trouvent rapidement leur équilibre. Chacun a certain tics de jeu mais au fur et à mesure, une vaffection se crée pour ce duo. C’est eux en plus de l’univers, et la réalisation qui est la force du film ; et aide à accepter quelques facilités scénaristique et la fin du film.