Chien 51 étant à la base un livre de Laurent Gaudé, il y avait de bonnes chances que l’adaptation cinématographique de Cédric Jimenez ait de l’épaisseur. Vous retrouvez le style nerveux du réalisateur, une manière d’expédier honnêtement l’histoire en 1h46 avec des décors futuristes crédibles et une progression somme toute agréable pour un film destiné au grand public.En ce qui concerne le déroulé même de Chien 51, faire coexister la relation Zem/Sahlia avec leur enquête autour d’une intelligence artificielle est donc habile et ne demande pas de grands efforts d’appropriation. Néanmoins, j’avoue avoir préféré le jeu d’acteurs du duo Lellouche/Exarchopoulos sur leur tandem professionnel subi (révélant ensuite des affinités bien plus particulières )que sur le scandale Alma, nécessitant des rebondissements plus ou moins aléatoires( même si le côté lanceur d’alerte sur la façon de nourrir une IA, pour qu’elle ne devienne pas hors de contrôle et donc ravageuse est bon). Je retiendrai aussi la scène de karaoké ( assez jubilatoire et en totale rupture avec le rythme de l’enquête) et le rôle sérieux d’Artus ( le changeant de ses rôles de clown de service). Si vous voulez passer de bons moments de cinéma sans vous prendre trop la tête, il se peut que vous y trouviez votre compte et c’est là, l’essentiel.