Le film tient surtout grâce à Cécile de France, qui joue plutôt bien la descente aux enfers d’une autrice paumée, entre blocage créatif, parano et hallucinations. Ça, ça marche.
Mais pour le reste, c’est vraiment limité. Le sujet de l’IA est réduit au cliché du « vol de créativité » aux artistes, comme si c’était le seul problème. Alors qu’en vrai, il y a 1000 autres choses à dire. Tout le récit reste enfermé dans une résidence d’artistes, et le reste du monde est totalement ignoré.
Visuellement, c’est pas mieux. On a encore droit aux écrans qui clignotent, au code qui s’écrit tout seul dans des salles vides… en 2025, ça pique un peu. Franchement, deux devs consultés et le truc aurait eu l’air crédible.
Le thriller se regarde, il a du rythme, mais la fin part un peu en sucette. Pas de vraie révélation, conclusion brouillonne.
Et la cerise : la voix de l’IA, c’est Mylène Farmer. Sincèrement, choix étrange — être chanteuse ne fait pas nécessairement une bonne doubleuse d’IA. La voix est désagréable, mal adaptée au rôle, et ça casse encore la crédibilité.
Au final, le film se résume à une dystopie parisienne étroite : les artistes spoliés et le climat. Pas grand-chose d’autre. Dommage, parce qu’avec le sujet, il y avait vraiment mieux à faire.