Vodka Shadows
Je suis un peu malhonnête voyez vous. J'ai mis 3 a Dark Shadows sans grande conviction. Même sans aucune. Car sincèrement, je ne saurai juger 2h de film ou je n'ai passé mon temps qu'à répéter...
Par
le 9 mai 2012
110 j'aime
22
(En cette année du cinquantenaire des pierres qui roulent, cet hommage titresque me semblait aller de soi)
Je n'ai lu ou entendu aucun des griefs qui avaient pu être formulés à propos du dernier Burton, mais je vous propose de les réfuter uns à uns.
C'est à dire qu'au fur et à mesure que je voyais le film, j'imaginais ce qu'on pouvait lui reprocher et étais farouchement en désaccord avec ces remarques pinailleuse imaginées.
Une narration ératique ? Voyons, comparons à la production moyenne contemporaine… Hmmm.
Bon, on est d'accord, y a pas photo (enfin si, justement… enfin, bon, je me comprends), l'ami Tim reste sans effort au dessus d'une bien passable mêlée. La simple ouverture du conte en remontrerait a tant de tâcherons récents. Et puis la forme même du récit permet quelques libertés narratives qui ne nuisent nullement à l'ensemble.
Esthétique surfaite ou boursouflée ? Non recevable votre honneur. C'est Burtonnien en diable (enfin, en vampire) et nombre de plan sont un régal numérique pour l'oeil. C'est à dire que malgré les artifices propres à notre époque, ça passe non sans un certain plaisir.
Fable creuse ? Les thématiques gothiques de Tim se prêtent peu, on est d'accord, à l'introspection freudienne ou la dialectique éristique. Mais ce choix de mélanger les époques par le truchement de l'immortalité propre au vampire est savoureuse justement parce qu'ayant choisi une contemporaineté seventies. La satire en devient plus amusante et subtile.
Personnages vains ? Je trouve au contraire le portrait de famille relativement agréable, chaque personnage/acteur étant tour à tour piquant et fun. Eva Green ou Helena Bonham Carter, que je n'aime pas toujours, sont pétillantes, Pfeiffer se réincarne en un assez agréable cougar (je ne l'avais pas vu depuis bien longtemps) et Depp est égal a lui-même. On aime ou on regrette. Il continue à me faire rire.
Indigne de l'attente placée en lui ? Ça, c'est l'avantage de ne pas être un fan transi de Burton. Si j'ai toujours aimé le garçon, ça n'a jamais été avec une dévotion absolue et viscérale. A l'instar d'un Cronenberg, dont je n'apprécie vraiment que les films les plus récents.
Alors oui OK, le seul reproche qui tienne est que Tim chasse sur des terres allègrement connues et balisées. Qu'on pourrait attendre de sa part une maturité l'amenant vers des rivages plus proches de Big Fish qu'Edward aux mains d'argent (dans la thématique, pas forcément dans la forme, hein ? On se calme).
Ça ne me perturbe pas plus que ça. Tant que Burton pondra des oeuvres certes légères mais foutrement agréable, je resterai client.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes De l´octosyllabe jusqu´à l´hémistiche, Je fais des rimes riches. Vive la poésiche !, Films avec de vrais morceaux de musiciens connus dedans, "All you need for a movie is a gun and a girl" Jean-Luc Godard, Suicide is painless. It brings on many changes. et Finalement, y a deux catégories de shérifs: le tout-puissant et celui qui fait ce que la foule (ses amis?) lui demande...
Créée
le 28 oct. 2012
Critique lue 1.3K fois
36 j'aime
11 commentaires
Je suis un peu malhonnête voyez vous. J'ai mis 3 a Dark Shadows sans grande conviction. Même sans aucune. Car sincèrement, je ne saurai juger 2h de film ou je n'ai passé mon temps qu'à répéter...
Par
le 9 mai 2012
110 j'aime
22
Monsieur Burton, c'est avec beaucoup d'espoir mais aussi avec beaucoup d'appréhension que je suis allée voir votre dernière création. L'espoir d'un certain retour aux sources, la création d'un...
Par
le 14 mai 2012
83 j'aime
24
XVIIIème siècle. Barnabas Collins est à la tête de sa famille de riches poissonniers venus d'Angleterre (fondateurs de la ville de Collinsport), il est admiré de tous et la dirige pour le mieux...
Par
le 10 mai 2012
67 j'aime
14
Tarantino est un cinéphile énigmatique. Considéré pour son amour du cinéma bis (ou de genre), le garçon se révèle être, au détours d'interviews dignes de ce nom, un véritable boulimique de tous les...
Par
le 17 janv. 2013
344 j'aime
51
Il n'est finalement pas étonnant que Tarantino ait demandé aux salles qui souhaitent diffuser son dernier film en avant-première des conditions que ses détracteurs pourraient considérer comme...
Par
le 31 déc. 2015
320 j'aime
43
Christopher navigue un peu seul, loin au-dessus d’une marée basse qui, en se retirant, laisse la grise grève exposer les carcasses de vieux crabes comme Michael Bay ou les étoiles de mers mortes de...
Par
le 12 nov. 2014
303 j'aime
141