Si John Wick était un ballet de la violence, Demon City est une rave sous hémoglobine, où chaque scène semble avoir été pensée pour un joueur de FPS sous caféine. Seiji Tanaka ne cache pas son inspiration : caméras nerveuses, combats chorégraphiés comme des speedruns et un héros mutique dont la psychologie tient sur un post-it. Bref, du grand spectacle pour ceux qui préfèrent les headshots aux dialogues.
“La scène qui reste quand le film s’efface”
L’arrivée dans la tour et la montée aux étages. On est dans un jeu vidéo, les ennemis surgissent comme dans un beat’em up linéaire, les décors archi, les couloirs et les escaliers rappellent un closed world sous Spine, et la mise en scène privilégie les explosions de pixels rouge à toute notion de subtilité. On est loin des tragédies classiques du chanbara japonais et du theatre kabuki même si les yakuzas portent des masques – ici, c’est Doom Eternal Sword version ciné, avec un katana en guise de manette.
Alors oui, c’est bruyant, c’est bête, c’est parfois absurde. Mais c’est aussi l’essence d’un certain cinéma d’action qui assume totalement son ADN vidéoludique. Si vous cherchez un film à la profondeur philosophique inexistante mais aux bastons jouissives, Demon City est fait pour vous. Pour les autres, passez votre chemin – ou baissez votre QI avant de regarder.