Dinosaure
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Dinosaure

Long-métrage d'animation de Eric Leighton et Ralph Zondag (2000)

Un spectacle visuel grandiose, un scénario prévisible !

À l'aube du nouveau millénaire, Disney a tenté un pari audacieux avec Dinosaure.

Le studio, célèbre pour ses dessins animés traditionnels et ses succès en 3D (comme Toy Story), a fusionné pour la première fois des décors réels filmés dans des lieux majestueux (comme Hawaï et la Floride) avec des créatures en images de synthèse d'un réalisme frappant. Le résultat est un film qui se situe à la frontière du documentaire animalier et du récit d'aventure familial. Cette ambition technique majeure a-t-elle été servie par une histoire à la hauteur ? La réponse est mitigée, ce qui justifie une note honnête de 7/10.

Les Forces :

  • ​La principale réussite de Dinosaure réside dans son impact visuel. Pour l'époque, le rendu des Iguanodons, des Lémuriens et surtout des redoutables Carnotaures est une prouesse technologique.

Réalisme Saisissant :

  • Le mélange des créatures numériques avec la splendeur des décors naturels (forêts, déserts, montagnes) crée une immersion rare et puissante. La scène de la chute de la météorite, notamment, est un moment de cinéma grandiose et terrifiant.
  • ​Le film installe une ambiance de survie et de migration. La musique orchestrale de James Newton Howard est indispensable à cette atmosphère, conférant une solennité quasi mythique à la marche des dinosaures vers la Terre des Nids. Le film est une réussite spectaculaire.

Les Faiblesses :

  • L'Écriture Conventionnelle Malgré sa splendeur visuelle, le film pêche par un scénario trop balisé qui le ramène à une formule Disney plus classique, affaiblissant son potentiel de réalisme :

Dialogue Superflu :

  • L'ajout de dialogues aux dinosaures et aux lémuriens rend l'histoire accessible, mais casse l'idée initiale d'un film muet plus naturaliste et épique. Les échanges sont souvent simples et servent des archétypes narratifs (le héros Aladar, le chef tyrannique Kron, les personnages secondaires comiques ou sages comme Baylene et Eema).

Récit Prévisible :

  • Le cheminement est celui du "voyage du héros" classique : une catastrophe, une quête vers un lieu sûr, la confrontation avec l'autorité et le prédateur. Cette prévisibilité empêche le récit d'atteindre la puissance émotionnelle et la surprise des grands classiques.

Conclusion :

​Dinosaure est un film significatif dans l'histoire de l'animation pour son ambition technique. Il est divertissant, spectaculaire et offre de très beaux moments d'aventure. Cependant, le choix de lui greffer un scénario et des dialogues conventionnels ne lui permet pas de dépasser le statut de bonne aventure familiale pour devenir un chef-d'œuvre mémorable.



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DirtyVal

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