le 14 juin 2015
I'm your Boogie Man
Avant tout, je tiens à remercier l’émission "Tracks" de m'avoir permis de découvrir ce petit bijou québécois. Quand j'ai su qu'il était question d'un type ne pouvant réprimer ses pulsions meurtrières...
Discopath est une petite production sorti de Québec qui se serait taillé une petite réputation de film déjanté. En effet, Renaud Gauthier compte bien revisiter le film de serial-killer et lui insuffler une âme dans une scène des plus génériques et bancales où les pellicules sans âme se suivent à une cadence industrielle. Ici, il s'agit de se centrer sur un certain Duane qui disjoncte à chaque fois qu'il entend de la musique disco, ce genre qui faisait fureur il y a quelques temps et d'où semble provenir la fameuse expression de la fièvre du samedi soir.
On devait logiquement s'attendre à quelque chose d'atypique, se démarquant de la concurrence. C'est chose faite ! Il n'y a pas deux films comme Discopath et c'est tant mieux. Gauthier nous plonge dans l'ambiance incomparable (à l'image de son film) des seventies où le sol tremble sous les baffles crachant de la disco pour remuer le boule de toute la piste de danse. Alors qu'on se le dise, Discopath est à mes yeux le meilleur film d'horreur en terme de bande-son. Les musiques donnent le ton et un rythme à l'avancée morbide de Duane en plus d'être diablement entraînantes. La première chose que j'ai faite après le générique de fin est bien d'avoir été écouter l'OST. Je veux bien en mettre ma main à couper que je ne suis pas le seul à avoir dansé de la tête devant le film quand des Walter Murphy ou Kiss déploient les ailes de leur composition sur des actes particulièrement trash. Car oui Discopath n'oublie pas son but premier qui est de déverser de l'hémoglobine et à ce niveau, Gauthier s'est montré très généreux dans la violence.
C'était une grosse crainte que j'avais car certains longs-métrages faisaient plus office de pétard mouillé qu'autre chose. Là il y a quelque chose à se mettre, sans mauvais jeu de mots, sous la dent. Mais si Discopath assure comme un chef son ambiance, il y a plusieurs points qui viennent égratigner sérieusement la qualité globale. Le plus problématique réside finalement dans son personnage principal. Il a du charisme ok mais sa folie tombe clairement comme un cheveux dans la soupe surtout quand on voit que son traumatisme (assez ridicule et cliché) a eu lieu durant sa tendre jeunesse. Qu'est-ce qu'il a fait durant tout ce temps ? Rien ! Mais un beau jour par pur hasard la disco qui circulait pourtant déjà auparavant lui fait péter une durite comme ça ? Désolé de ne pas y avoir cru. Et pour en revenir au casting, en dehors de Duane et de sa première victime, les autres jouent comme des huîtres. Qui plus est, on accusera une fin un peu facile.
C'est dommage qu'il y ait eu de pareilles carences car nous aurions pu voir en Discopath un film au potentiel absolument monstrueux qui aurait pu sans la moindre difficulté s'immiscer dans les plus hautes strates des classiques du genre. Toutefois, Discopath est une oeuvre qui reste en mémoire et finalement c'est déjà une certaine prouesse de parvenir à faire ça.
Créée
le 13 sept. 2021
Critique lue 125 fois
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