Par où commencer ? Je pense que la plupart des personnes « Tarantinophile », qui ont vu le film, seront assez d’accord pour dire que Django Unchained postule à une place dans le top 3 des réalisations de Tarantino, aux côtés de Pulp Fiction ou Reservoir Dogs (mon avis personnel). Mais pourquoi ?
Très simple, Tarantino est resté fidèle à ses principes. Des principes comme ces plans magnifiques que nous proposent le réalisateur, des acteurs qui transcendent leur rôle à l’image d’un Christoph Waltz qui, une nouvelle fois, nous émerveille de son talent de comédien dans le rôle de l’ex dentiste chasseur de primes ou encore un Di Caprio en « méchant » propriétaire terrien qui maltraite ses esclaves. Et n’oublions pas de saluer la performance de Jamie Foxx qui transpire le charisme dans ce rôle de Django, l’esclave libéré en quête de vengeance afin de libérer sa femme, Broomhilda.
Ce film porté par des acteurs en pleine forme comme vous l’aurez compris, est une véritable perle de par son histoire pleine d’audace et d’originalité rendant un superbe hommage au genre du western, mais aussi grâce à des dialogues magnifiquement écris (du Tarantino pur jus) et enfin par une bande son qui est un véritable régal pour les tympans.
Enfin, même si l’on peut penser que le film est vachement manichéen avec les méchants blancs d’un côté, et les malheureux noirs cruellement exploités de l’autre, nous aurions tendance à oublier cela au vue de la virtuosité dont est doté Tarantino pour nous raconter une histoire où tous les sentiments se mélangent en passant de l’hilarité, la peur voire au dégoût en l’espace de quelques minutes. D’ailleurs la scène qui représente bien ce mélange d’émotion est surement celle de la descente de Big Joe et ses compères arborant des cagoules ressemblant à celles du Klux Klux Klan pour aller tuer Django et le Dr Shcültz. Tarantino y décrédibilise totalement ces hommes cagoulés, sensés procurer la peur, lorsqu’on les voit de « intérieur ». A partir de cette scène, on se demande s’il est difficile de faire mieux.
En bref, Django Unchained est une réussite totale où les 2h45 de ce film sont totalement jubilatoires. Et si Spike Lee n’ira pas le voir, il ferait mieux de changer d’avis au plus vite et prendre quelques cours de cinéma du Professeur Tarantino.