Par où commencer ? Je pense que la plupart des personnes « Tarantinophile », qui ont vu le film, seront assez d’accord pour dire que Django Unchained postule à une place dans le top 3 des réalisations de Tarantino, aux côtés de Pulp Fiction ou Reservoir Dogs (mon avis personnel). Mais pourquoi ?

Très simple, Tarantino est resté fidèle à ses principes. Des principes comme ces plans magnifiques que nous proposent le réalisateur, des acteurs qui transcendent leur rôle à l’image d’un Christoph Waltz qui, une nouvelle fois, nous émerveille de son talent de comédien dans le rôle de l’ex dentiste chasseur de primes ou encore un Di Caprio en « méchant » propriétaire terrien qui maltraite ses esclaves. Et n’oublions pas de saluer la performance de Jamie Foxx qui transpire le charisme dans ce rôle de Django, l’esclave libéré en quête de vengeance afin de libérer sa femme, Broomhilda.

Ce film porté par des acteurs en pleine forme comme vous l’aurez compris, est une véritable perle de par son histoire pleine d’audace et d’originalité rendant un superbe hommage au genre du western, mais aussi grâce à des dialogues magnifiquement écris (du Tarantino pur jus) et enfin par une bande son qui est un véritable régal pour les tympans.

Enfin, même si l’on peut penser que le film est vachement manichéen avec les méchants blancs d’un côté, et les malheureux noirs cruellement exploités de l’autre, nous aurions tendance à oublier cela au vue de la virtuosité dont est doté Tarantino pour nous raconter une histoire où tous les sentiments se mélangent en passant de l’hilarité, la peur voire au dégoût en l’espace de quelques minutes. D’ailleurs la scène qui représente bien ce mélange d’émotion est surement celle de la descente de Big Joe et ses compères arborant des cagoules ressemblant à celles du Klux Klux Klan pour aller tuer Django et le Dr Shcültz. Tarantino y décrédibilise totalement ces hommes cagoulés, sensés procurer la peur, lorsqu’on les voit de « intérieur ». A partir de cette scène, on se demande s’il est difficile de faire mieux.

En bref, Django Unchained est une réussite totale où les 2h45 de ce film sont totalement jubilatoires. Et si Spike Lee n’ira pas le voir, il ferait mieux de changer d’avis au plus vite et prendre quelques cours de cinéma du Professeur Tarantino.
AdrienVille
10
Écrit par

Créée

le 20 janv. 2013

Critique lue 597 fois

6 j'aime

3 commentaires

AdrienVille

Écrit par

Critique lue 597 fois

6
3

D'autres avis sur Django Unchained

Django Unchained
guyness
8

Quentin, talent finaud

Tarantino est un cinéphile énigmatique. Considéré pour son amour du cinéma bis (ou de genre), le garçon se révèle être, au détours d'interviews dignes de ce nom, un véritable boulimique de tous les...

le 17 janv. 2013

344 j'aime

51

Django Unchained
real_folk_blues
7

Jamie nie Crockett

Salut, j’aime Tarantino et je t’emmerde (poliment, bien sûr). Certes, il est podophile (j’ai bien utilisé la lettre « o »), pas très agréable à regarder, parfois vulgaire, et un brin complaisant...

le 18 janv. 2013

133 j'aime

50

Django Unchained
Nushku
7

Dragées Unchained

Le dernier Tarantino est un film des plus sucrés. Sucré avec tous ces accents chantants ; ce Sud pré-Civil War aux relents de southern gothic, aux plantations garnies de belles demeures ornées de...

le 11 janv. 2013

105 j'aime

8

Du même critique

Skelethon
AdrienVille
7

Down from a huntable surplus to one !

Après l'album "None shall pass" sorti en 2007, il a fallu attendre 5 ans pour qu' Aesop nous lâche une nouvelle galette. Avertissement à ceux qui découvrent, en écoutant un album de ce MC, il ne faut...

le 26 déc. 2012

5 j'aime

Mysterious Skin
AdrienVille
8

Morpion, vérole, chaude pisse...Bouton d'herpès et syphilis.

Cherchant à visionner un film à l'ambiance pesante et malsaine, un ami m'a recommandé de regarder ce film. Je dois dire que pour le coup, il a parfaitement choisi. Bref passons les détails de ma vie...

le 21 mai 2013

2 j'aime

Ugly Heroes
AdrienVille
8

Critique de Ugly Heroes par AdrienVille

Apollo Brown ! Si il y a bien une chose à retenir en priorité sur cet album, c'est inévitablement le beatmaker de détroit qui étale ses talents derrière son sampler. Les boucles sont bien choisies et...

le 4 juin 2013

1 j'aime