I want to believe
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En sacrifiant la fable sur l’autel de la psychologie, Pixar fait un pari ambitieux mais pas complètement abouti, de proposer un personnage complexe plongé dans une aventure originale au service d’une morale convenue.
Elio Solis se projette dans l’espace depuis la perte de ses parents. Élevé par sa tante dans une base militaire, il est persuadé que nous ne sommes pas seuls dans l’univers. Et il a raison. Suite à un énorme malentendu, des extraterrestres le prennent pour l’ambassadeur de la Terre et l’impliquent dans un conflit intergalactique.
Lorsque Pixar se frotte à la science-fiction, ça peut donner l’inoubliable Wall-E tout comme le très dispensable Buzz l’Éclair. Elio se situe entre quelque part entre les deux. D’un côté, il propose une idée de départ ambitieuse, un personnage à la psychologie complexe et un univers riche et prometteur. Mais ce 29ème long-métrage du studio à la lampe manque de profondeur et d’impact pour laisser un souvenir impérissable. Alors, où est-ce que ça coince ?
Elio fait le pari de la psychologisation (Vice Versa est passé par là). C’est audacieux, car le jeune garçon n’est pas immédiatement attachant. Il faudra donc un moment vraiment s’impliquer dans ses aventures. Cette mise en avant du mal-être du personnage se fait au détriment de la poésie et de l’allégorie, celles-là mêmes qui faisaient la force de Wall-E. Ici, tout est un peu trop surligné, explicité et répété. À l’image du nom du protagoniste, qui veut dire littéralement « soleil seul », les intentions sont claires, à défaut d’être éblouissantes. Le profil d’Elio n’est pourtant pas inintéressant, il est peut-être simplement esquissé avec trop de superficialité.
Cette légèreté se retrouve dans d’autres aspects du film. L’aventure, bien que riche en rebondissements et parsemée de séquences spectaculaires, apparait comme un prétexte pour dérouler une morale aussi bienveillante que convenue : l’altérité est une force. Peut-être que le film essaye de jouer sur trop de tableaux (la psychologie, l’aventure, l’amitié) et finit par se perdre. Il aurait sans doute gagné à se concentrer sur un seul de ces aspects pour le décliner dans une proposition plus poétique et percutante.
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Créée
le 3 juil. 2025
Critique lue 6 fois
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