Elyas déconcerte par le ratage systématique de tout ce qu’il entreprend : les flashbacks redondants apportent au protagoniste principal un passé des plus stéréotypés et échouent à le doter d’une quelconque profondeur – encore un solitaire tourmenté au grand cœur ! –, sa relation avec la jeune adolescente Nour manque de crédibilité, les séquences d’action sont d’une infinie laideur doublée de problèmes d’ordre technique… La réalisation de Florent Emilio-Siri peine à cadrer ne serait-ce qu’un plan significatif, se complaît dans la violence gratuite que dynamise en vain un montage charcutier. À quoi bon recourir à quatre plans différents pour figurer l’arrivée en vélo de Nour, là où un seul, bien construit, aurait suffi ? Voilà une production indigente tournée à la va-vite, sans direction d’acteurs, dépourvue d’ambitions narrative et esthétique. Un Man on Fire (Tony Scott, 2004) croisé avec la saga John Wick. Passons notre chemin.