... Ou quand la quintessence du film de requin côtoie ses penchants les plus nanardesques.
Des eaux troubles, à part celles dans lesquelles était piégé Bruce Willis en 1993 ou encore celles servies en 1985 par la famille Fratelli dans les Goonies (comparaison capillotractée assumée), il y avait bien longtemps que je n'y avais pas pataugé. Et celles-ci me laissent plutôt partagé. D'où cette critique en 2 parties :
1) La Skarksplotation "en carton"
Avec son budget avoisinant les 150 millions de dollars, le film mettant en vedette Jason Statham explose le record du film de requin le plus cher jusqu'ici détenu par Peur Bleue. Et pourtant, il présente des similitudes avec les productions Asylum aux budgets infiniment inférieurs : situations invraisemblables, dialogues involontairement ridicules, morceaux de bravoure "what the fuck"... On nage ici dans les clichés les plus prévisibles quand il s'agit de mettre en scène un shark-movie. Et que dire de la romance naissante entre Suyin et Jonas qui est en total décalage avec les événements présentés.
2) Mix Action/Humour assumé
Et à côté des défauts que je viens de citer. On a le droit une oeuvre qui ne se la joue pas "thriller sous-marin" mais qui mise sur ses scènes d'actions aux effets spéciaux impressionnants saupoudrées d'un humour bon enfant. Donnant un rendu final bien sympathique, avec une mention spéciale à la scène qui se déroule sur la plage bondée de monde. Jon Turteltaub a rempli son contrat en nous servant un film de requin calibré tous publics..
Conclusion... The Meg (titre original) est un pop-corn movie assumé qui ne s'épargne aucune facilité mais qui rempli son rôle de divertissement récréatif "sans prise de tête". Et à mon sens, c'est l'essentiel.
La réplique marquante
"Prend ça dans les dents, sale bête !" - Jonas.