Voir le film

Docudrame plus que western : destin sioux et représailles du 7eme de cavalerie après Little Big Horn

Ce téléfilm et "docu-drama" d'un réalisateur quebecquois a le titre de la célèbre chanson de Buffy Sainte-Marie de 1980. 

C’est une poignante reconstitution d’une tranche du destin Sioux.

On part de 1876, après la découverte d’or dans les Black Hills, la montagne sacrée des sioux, et de la campagne du 7eme de cavalerie qui aboutit à la bataille de Little Big Horn, où le général Custer est massacré avec presque 200 hommes en Juin.

On va jusqu'à 1990, quatorze ans plus tard, après le meurtre de Sitting Bull dans la réserve par la police indienne et le massacre de centaines d'indiens à Wounded Knee le 28 décembre par le même 7eme de cavalerie, qui prend ainsi sa revanche. 

Le personnage permanent de l’histoire est Charles Eastman (joué par Adam Beach), un sioux assimilé.

On le suit depuis son adolescence, en 1876, où il faillit être tué par des auxiliaires de police indiens impliqués avec les yankees lors de l’attaque du campement par les soldats du 7eme de cavalerie, jusqu'à ses études dans la grande ville, puis à son travail sur le terrain pour l’intégration politique des réserves, en lien avec le sénateur américain Dawes (joué par Aidan Quinn). 

Enfin, c’est pendant son exercice de médecin, avec sa femme, dans la réserve même que commencent ses dissensions avec ce sénateur paternaliste qui l'a longtemps accompagné, et ses regrets d’avoir eu un parcours de vie séparé de son peuple.

Il les résumera par cette phrase  : « J’aurais dû sauter du train », celui qui l’emmenait, adolescent, faire ses études en Illinois parmi les blancs.

(Note de 2018 publiée en décembre 2024).

En 2024, une enquête du Washington Post estime que plus de 3100 enfants amérindiens assimilés de force entre 1828 et 1970 sont morts et enterrés près de leurs pensionnats aux Etats-Unis, plus des camps due travail que des écoles, par suite d'abus et violences variées, de négligences et de malnutrition. Le Canada, dont le Quebec (d'où est originaire le réalisateur du film) a connu les mêmes dérives, camouflées en actions humanitaires pour les populations autochtones.

Michael-Faure
7
Écrit par

Créée

le 3 déc. 2024

Critique lue 47 fois

Michael-Faure

Écrit par

Critique lue 47 fois

D'autres avis sur Enterre mon cœur à Wounded Knee

Enterre mon cœur à Wounded Knee
Michael-Faure
7

Docudrame plus que western : destin sioux et représailles du 7eme de cavalerie après Little Big Horn

Ce téléfilm et "docu-drama" d'un réalisateur quebecquois a le titre de la célèbre chanson de Buffy Sainte-Marie de 1980. C’est une poignante reconstitution d’une tranche du destin Sioux. On part de...

le 3 déc. 2024

Du même critique

Milan calibre 9
Michael-Faure
8

Cinq thrillers d'un maître du cinema bis qui inspira Tarantino

Milan Calibre 9 est le plus connu dans l'oeuvre de Fernando Di Leo, considérée jusqu'ici comme du cinema bis. Elle fait partie de l'inspiration de Quentin Tarantino, aussi certains films sont devenus...

le 24 juil. 2025

10 j'aime

10

Mort ou vif
Michael-Faure
7

Hommage et pastiche réussis du duel en face a face d'innombrables westerns

C'est contre-intuitif mais dans les westerns, le dernier duel d'un film est souvent original, composite ou multiple, voire bizarre. Les fins de western sont rarement les stéréotypes du duel en face à...

le 13 sept. 2025

9 j'aime

8

Les Affranchis
Michael-Faure
9

Aimons-nous autant les films de Scorcese l'authentique que ceux de Coppola le bonimenteur ?

La représentation des mafieux par Scorcese est plus réaliste et plus juste que celle de Coppola, et son arrière-fond est bien plus effrayant : la bêtise et la  violence sont si crues qu'elles sont...

le 1 août 2025

9 j'aime

9