le 8 mars 2013
Le diamant noir de David Lynch
Si on devait désigner le film le plus bizarre jamais réalisé, Eraserhead mériterait sans doute la palme : trame peu conventionnelle, symboles obscurs et scènes dérangeantes ont de quoi laisser plus...
SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
Franchement, je suis content d'avoir pu découvrir le cinéma de Lynch avec son tout premier film.
Commencer la filmographie de ce réalisateur avec Eraserhead, c'est quelque chose. C'est une expérience, tout comme le film est expérimental, qui marque le spectateur au fer rouge.
On sent que le film a pas eu un budget énorme, qu'il a des effets visuels et techniques qui sont improvisés pour coller avec son esthétique. Mais c'est au travers de ce film que l'on aperçoit les débuts de l'imaginaire étrange de David Lynch, ou le surréalisme côtoie l'étrange, l'incompréhensible mais aussi le fascinant.
Toutes les scènes avec le bébé, ça a ete de l'angoisse en permanence. Clairement, l'un des thèmes du film, c'est la peur d'avoir un enfant. Quand on voit ce pauvre bébé né prématurément, avec un visage qui pourrait faire penser à un alien (de ce que j'ai pu trouver, mais ça reste toujours a vérifier, ce serait un fœtus d'agneau), soutenu par des cris incessants et très désagréables, chaque actions et chaque plans montrant celui-ci est là pour nous mettre mal a l'aise, voire même en panique a certains moments. Je suis passé par tous les stades émotionnels possible durant ce film rien qu'à cause de ce pauvre petit.
Ce film parle très clairement du poids que représente un enfant, mais aussi, le film pourrait également parler de David Lynch lui-même. Henry Spencer, incarné par Jack Nance, dans ce film, a des très traits qui pourrait nous faire croire qu'on voit Lynch lui-même, joué le rôle du père dans son film. Que ce soit au niveau de la coupe de cheveux, et même un peu au niveau des yeux.
Même si tout n'est jamais clair dans ce film, qu'il y a des plans qui sont très difficiles, voir même impossible à comprendre lors du premier visionnage, la réalisation et la mise en scène sont de très bonnes factures, avec un soucis du détail au niveau des décors et de leur utilisation qui propose une myriade de plans aussi marquant les uns que les autres. Et même si les effets spéciaux datent vraiment de leur époque, ils restent néanmoins indispensables et surprenant, participant à l'ambiance angoissante et surréaliste du film, qui part dans des délires ou le visuel devient purement et simplement cauchemardesques vers la fin.
Petite note en plus que j'ai beaucoup apprécié, c'est la musique. In Heaven, la musique que j'ai cité plus tôt, chantée par Laurel Near, et composée par David Lynch lui-même, est une chanson qui reste dans la tête. Et qui, remis dans le contexte du film, fait sens avec les désirs du personnage de Spencer, qui ne souhaite alors que s'abandonner a ses propres pulsions, et rejeter son enfant.
En conclusion, c'est un premier pas vers la grande carrière de Lynch, un très bon film. Peut être que le revoir sera un peu dur, il a peut être un potentiel de revisionnage assez faible je trouve, mais c'est une expérience qui marque et qui mérite d'être vu par beaucoup, surtout si vous êtes fan du réalisateur.
En clair, regardez Eraserhead.
Je reconnais que c'est exactement la même critique que j'ai posté sur mon compte Letterbox, mais j'avoue être un peu fatigué pour écrire une autre critique sur mon compte SensCritique. Mais globalement, j'avais pas grand chose d'autre à dire en plus. Peut-être qu'un jour, je revisionnerais le film et que je modifierai
Créée
le 9 sept. 2025
Critique lue 3 fois
le 8 mars 2013
Si on devait désigner le film le plus bizarre jamais réalisé, Eraserhead mériterait sans doute la palme : trame peu conventionnelle, symboles obscurs et scènes dérangeantes ont de quoi laisser plus...
le 5 mars 2011
Dois-je vous parler d'Eraserhead comme d'un film normal ? Non, certainement pas, parce que ce n'est est pas un. Néanmoins, je vais quand même vous raconter MON Eraserhead. Et la courte lecture de ce...
le 4 juil. 2017
Eraserhead n'existe pas pour te faire du bien, n'est jamais là pour te caresser dans le sens du poil, ne te mène que peu ou prou au fond de son épineuse réflexion glissée dans les méandres d'une...
le 8 août 2025
Sur les premières heures, j’ai adhéré à la proposition du jeu. Il me rappelait un peu Soul Knight, un jeu auquel je jouais beaucoup sur téléphone avec des potes au lycée.Chaque personnage que l’on...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique