Le cinéma US sait encore sortir de ses franchises et autres remakes et ainsi proposer des films rafraichissants en matière de fantastique, et "évanouis" cultive cette volonté d'être un film à part entière sans référence directe, même si, genre oblige, il en digère sans en avoir l'air.
La première partie qui nous fait suivre par pans entiers le parcours de plusieurs personnages, donne un ton particulièrement intrigant au récit et renforce l'empathie envers chacun d'eux, un processus certes pas nouveau mais qui fonctionne bien en terme d'angoisse et de suspense.
Une vraie volonté de trouver des chemins horrifiques moins rebattus et singuliers se met en place dans la seconde partie, qui se structure de manière plus classique scénaristiquement mais tente des choses pour effrayer qui fonctionnent très bien.
Si le film n'avait pas besoin de ce final pour être réussi, ce climax furax et débridé, qui m'a fait penser à "The sadness" dans sa bestialité surhumaine, est un moment assez dingue et visuellement terrible, qui nous fait hésiter entre rire et effroi, il clôture le film avec une puissance dévastatrice.
Sans rien vraiment devoir à personne sauf son amour du genre, Cregger signe un film original et bien foutu, horrifique sans s'en départir, épousant le genre avec un appréciable respect.