Exit 8
6.2
Exit 8

Film de Genki Kawamura (2025)

Un homme, un couloir, des anomalies, dès qu’une apparaît il faut faire demi tour sinon l’homme doit recommencer son errance labyrinthique. Voilà un pitch simple pour un film en sélection officielle au festival de Cannes, mais pour la séance de minuit, ce qui peut en dire long sur l’univers abordé.

En fait, c’est aussi simple que le jeu dont il est issu, un survivor horror aux règles d’une simplicité absolue et dont la transcription cinématographique peut se révéler très approximative.

Après une courte introduction en vue subjective, le film prend un cadrage plus classique une fois le personnage lâché dans ce couloir de métro infini. S'ensuit, la découverte des règles, les analyses et chutes de progression et l’heure quarante est passée.

Car oui, il ne se passe finalement pas grand chose, les péripéties semblent vouloir jouer du côté de l’horreur mais c’est bien du manque d’observation que naît l’erreur. Finalement, ce n’est pas compliqué, une anomalie et demi-tour mais non, l’homme perdurera dans son entêtement à voir l’anomalie plus longtemps alors qu’un simple demi-tour l’aurait sauvé d’un possible traumatisme.

Heureusement que le réalisateur (Genki Kawamura) propose d’autres points de vue avec d’autres personnages, errant eux aussi dans ce couloir parce que sinon le film se serait essoufflé très vite.

J’avoue avoir vite décroché et trouvé les choix du personnage grossiers mais je me dis que le sujet et le style (horrifique) veulent que l’on fasse durer les scènes assez longtemps pour qu'elles soient marquantes. Dommage que la tension qui monte dans certains moments soit vite annihilée, l’angoisse aurait pu être poussée mais n’étant pas joueur de ce jeu, ni réalisateur, je ne peux dire si les choix ont été les bons. Pour mon point de vue, non.

Ce film m’a au moins permis de me sortir des grosses productions américaines et autres comédies françaises qui nous inondent généralement et pour ça, il mérite qu’on lui accorde du temps. Pour l’horreur, il est un élève moyen qui a fait son travail mais sans conviction.

Cuzion
5
Écrit par

Créée

le 23 sept. 2025

Critique lue 11 fois

Cuzion

Écrit par

Critique lue 11 fois

D'autres avis sur Exit 8

Exit 8
Behind_the_Mask
8

Par ici la sortie ?

Juste après En Boucle et sa... boucle temporelle aux allures un brin feelgood, voici venir Exit 8 proposant quant à lui, a priori, une infernale boucle spatiale.Si ça, ce n'est pas une...

le 4 sept. 2025

19 j'aime

1

Exit 8
Sergent_Pepper
6

Métro, boulot, métro.

L’adaptation d’un jeu vidéo au cinéma est toujours un défi : si l’idée de départ est généralement séduisante, il s’agit de tenir sur la longueur et d’assurer la transition entre l’univers maîtrisé...

le 5 sept. 2025

16 j'aime

1

Exit 8
Cinememories
7

La peur de l’inconnu

Les séances de minuit de la Croisette ne sont pas exclusivement consacrées aux œuvres cherchant à divertir les cinéphiles en manque de sommeil, mais bien à les maintenir éveillés – jusqu’au bout de...

le 21 mai 2025

13 j'aime

Du même critique

Godzilla x Kong - Le Nouvel Empire
Cuzion
3

Kong cherche famille désespérément

Il ne faut jamais se mentir lorsque l’on décide d’aller voir ce genre de film, on n’y va pas pour le scénario, ni le jeu d’acteurs, ni même le casting mais bien pour voir de grosses bébêtes détruire...

le 11 avr. 2024

3 j'aime

Pris au piège - Caught Stealing
Cuzion
7

Critique de Pris au piège - Caught Stealing par Cuzion

Il ne faut jamais juger un livre à sa couverture et pourtant, c’est bien tentant de juger ce film à son affiche. Pyramide de personnages (dont un chat) hauts en couleur, titre de travers et impacts...

le 4 sept. 2025

2 j'aime

Beetlejuice Beetlejuice
Cuzion
6

Il est de retour alors qu’on l’a appelé que deux fois

Il est toujours bon de revenir de temps en temps sur ses bases. Est-ce une volonté de retour aux sources ou une simple facilité, chacun le sait pour lui-même ou se fait un avis pour les autres...

le 24 nov. 2024

2 j'aime