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Surenchère lourdingue de joutes verbales pour savoir qui a les plus grosses couilles…

La saga Fast & Furious étant bien trop profitable ($ !) pour s’arrêter en si bon chemin et dans le but de faire évoluer certains protagonistes pour se détacher de la franchise (le tuning n’étant plus seulement beauf mais désuet), Universal n’a rien trouvé de mieux que de nous offrir un spin-off, en mettant en scène Luke Hobbs (Dwayne Johnson) & Deckard Shaw (Jason Statham). Le premier était apparu au sein de la saga dans le 5ème opus et le second dans 7ème. Et comme on n’est jamais mieux servit que par soi-même, ils sont tous les deux coproducteurs du film.


Deux personnages diamétralement opposés et qui prennent un malin plaisir à se détester. Après avoir dû faire équipe dans le 8ème volet, on les retrouve tous les deux en tête d’affiche d’un film à leur nom. Exit donc toute la clique (et la « famille ») de F&F, pour ne garder que les meilleurs, ou plutôt, les plus lourdingues et saoulant, puisque durant les 130 minutes que compte le film, on ne fait qu’assister à une vulgaire petite guéguerre qui anime Hobbs & Shaw (depuis de nombreux opus de F&F). Une surenchère harassante & ultra-décomplexée où ils ne cessent de se lancer des bourres-pifs et autres des punchlines dans un seul et unique but, savoir qui a les plus grosses couilles entre les 2 énergumènes.


Le scénario est (sans surprise), des plus affligeant, nos deux héros doivent s’unir (alors qu’ils ne peuvent pas se piffrer, quelle originalité) pour combattre un anarchiste génétiquement modifié (s’en est drôle tant c’est consternant).


Cascades testosteronnées et abrutissantes, répliques écervelées et acteurs en roues libres sont au programme de ce spin-off qui ne fait qu'user jusqu'à la corde, ce que s'évertue à faire Fast and Furious depuis le chapitre 5.


La mise en scène quant à elle nous offre des moments assez WTF en termes de météorologie et de logique temporelle (à défaut d’avoir droit à une intrigue intéressante, il faut bien trouver de quoi s’occuper, sous peine de clairement se faire chier). Ainsi, les plus aguerris d’entre nous auront constaté que sur les îles Samoa, le soleil se lève en moins de 30 secondes (ils se battent en pleine nuit et dans le plan d’après, il fait complètement jour) et la météo est changeante en un quart de seconde (il fait beau temps durant toute la séquence de l’hélicoptère et dès qu’il se crash, orage & pluie torrentielle, digne d’une fin du monde).


Face à un scénario toujours aussi invraisemblable (la cascade de l’hélicoptère avec les 4 pick-up) et con comme pas possible, on regrette que le réalisateur n’ait pas exploité davantage un lieu tel que la centrale électrique de Eggborough (avec ses 8 tours de refroidissements) qui offrait du potentiel en termes de mise en scène (sans en faire des caisses).


Les amateurs du genre devraient être comblés, si vous aimez les intrigues aberrantes, les joutes verbales pathétiques d’école primaire, la surenchère de gros beaufs musculeux, des Samoans qui se battent en claquettes (!) et le charme de Vanessa Kirby. Pour les autres, passez votre chemin ou mettez votre cerveau sur OFF (et encore, cela ne sera même pas suffisant pour supporter toute cette surenchère bourrine & crétine).


(critique rédigée en 2019, réactualisée en 2021)


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


« Chaque fois que tu l’ouvres, imagine un peu le tableau. C’est comme si on traînait mes baloches sur un lit de tessons de bouteilles, une torture. »


Mes autres répliques


La saga au complet :
Fast and Furious (2001) ★★☆☆
2 Fast 2 Furious (2003) ★★☆☆
Fast & Furious : Tokyo Drift (2006) ☆☆☆☆
Fast & Furious 4 (2009) ★★☆☆
Fast & Furious 5 (2011) ★★★☆
Fast & Furious 6 (2013) ★★☆☆
Fast & Furious 7 (2015) ★☆☆☆
Fast & Furious 8 (2017) ★☆☆☆
Fast & Furious : Hobbs & Shaw (2019) ★☆☆☆
Fast & Furious 9 (2021) ★☆☆☆
Fast & Furious X (2023) ★☆☆☆
│ Fast & Furious 11 (2025) ❓
│ Fast & Furious 12 (2026) ❓

Créée

le 25 août 2019

Critique lue 418 fois

RENGER

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