.Voyage au royaume du diable milliardaire.

"Pourquoi une personne désespérer est elle si dangereuse ? On nous apprend à ne pas jamais nager vers quelqu'un qui se noie car il vous emportera vers le fond"
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Foxcatcher est le troisième film de Bennett Miller ( sans compté le documentaire The Cruise ) cinéaste et auteur talentueux dans le paysage hollywoodien qui m'avait déjà emballer avec les excellents Truman Capote et Moneyball ( 8/10 les 2 ) , mais qui cette fois ci n'a pas réussi à me captivé de la même façon .
Le film est inspiré par un fait divers improbable et glauque qui vit dans les années 80 le milliardaire John.E.Du Pont monter une équipe de lutte dans sa propriété familiale dans le but d’amasser un maximum de médailles au J.O de Séoul (1988) avant que ce dernier ne tue un membre de son équipe à savoir le champion olympique Dave Schultz pour d'obscur raison .
La campagne Pennsylvanienne sert de toile de fond au film et la photographie magnifique met en valeur une atmosphère onirique qui semble flotté autour du domaine de DuPont mais plus le drame avance plus l'image et l'ambiance devient glaçante et vicié .
Héritier d'une famille très puissante et extrêmement riche,DuPont est un peut un Dracula des temps modernes souffrant d'une solitude éternel et à travers la relation qu'il entretient avec sa mère,une femme pleine de condescendance et d'amertume on devine que la fausse passion qu'il entretient pour la lutte est surtout un moyen étrange d'expié une partie de sa condition et de se racheter une stature auprès de sa mère car DuPont semble s'en vouloir de n'avoir rien crée durant sa vie .
Foxcatcher manque cependant selon moi d'une ouverture narrative plus intéressente bien que le film soit ultra maitrisé et abouti dans ce qu'il aborde.Si la prestation du trio Tatum-Carrel-Ruffalo en impose clairement leur manque de lumière et le mutisme du premier ne nous permet pas d’être touché par ce qu'ils font ou ce qu'ils sont.
On ne sais pas exactement pourquoi DuPont abat froidement Dave mais le fait que celui ci soit un homme épanoui avec femme et enfants et qui possède plusieurs titres ainsi qu'une renommée issu de son dur travail peut être une piste à exploité pour en percé le mystère.
Prisonnier de son délire de mini dictateur en herbe entouré de jouets humain DuPont fini par perdre Mark en cours de route après une gifle sans retour que ne pardonnera pas celui qui était venue chercher un cadre sportif et pourquoi pas un père de substitution.
Dans la dernière partie du film Dave est quasiment forcée par un proche de John de dire face caméra que DuPont est son mentor ce qui est évidemment totalement faux mais vient apporter une pierre à l'édifice de reconstruction de DuPont qui avant de commettre l'irréparable revisionne de lui même la cassette ou Mark dit en gros la même chose que son frère.
Le point de non-retour est atteint et l'illusion que s'efforce de maintenir John envers lui même arrive à son terme dans le sang et l'horreur de quelques coups de feu d'une froideur extrême dans un paysage d'un blanc immaculé.
Foxcatcher n'est donc pas une équipe de lutte mais plutôt l’emblème de l'ultime tentative d'un petit garçon qui à coup de dollar et de façon autoritaire essaye de sortir de sa vie toute tracée et désespérer .