le 8 nov. 2025
To live and let sigh
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Étant très fan de Del Toro et de (quasi) tous ses films (en particulier Le Labyrinthe de Pan, un de mes films pref) et de l’homme en lui-même, j’attendais avec impatience ce film produit par Netflix comme son précédent et sublime Pinocchio… puis les premiers retours divisés (même si globalement positifs) après sa présentation à Venise m’ont un peu effrayés, tout comme le côté blockbuster du film qui fait que j’avais peur que la personnalité de Guillermo en prenne un coup
Et il faut dire que c’est pas mal le cas je dirai pendant les 50 premières minutes, le film allant TRÈS vite, accumulant décors, scènes et lieux à une vitesse bien trop affolante pour ne pas… ennuyer, tout cela sonnant extrêmement désincarné, non pas que c’est mauvais mais c’est juste agréable au mieux et, malgré la beauté du côté gothique du film, fade comme un blockbuster
Les dialogues oscillent de l’autre côté entre ces 2 logiques, à la fois bien pensés et réfléchis, mais aussi pompeux et mièvres comme une telenovela (même si c’est minoritaire c’est parfois visible et les acteurs ne sauvent pas toutes ces répliques)
Le casting est aussi inégal, avec un Oscar Isaac qui galère dans certaines scènes à trouver le ton juste, et Mia Goth qui n’est pas si passionnante que je l’aurai cru (elle joue très bien mais beaucoup de critiques parlent d’elle et on l’a connu meilleure je trouve)
Bref ce début de film était un peu inquiétant (pas dans le bon sens), le film donnant l’impression de survoler son récit sans jamais accrocher, même si Del Toro garde un petit sens du détail et des décors qui restent plaisants… puis vient la créature
Et là, le film devient sublime, Jacob Elordi, dont on se demandait tous s’il allait seulement réussir à être crédible, apporte une présence qui fait presque oublier le reste, sa créature est hypnotisante et offre de loin les meilleures scènes du film
Ça commence déjà dès le début quand Frankenstein communique puis s’énerve contre lui - montrant une nouvelle fois mais encore une fois aussi avec sincérité le thème cher à Del Toro de la cruauté humaine face aux « monstres »
Mais c’est surtout quand le film se concentre pleinement sur la créature qu’il touche presque au divin, ralentissant (ENFIN) le film pour toucher à l’émotion totale comme Del Toro sait le faire à son meilleur, toute la partie où il évolue dans la nature est sensoriellement MAGNIFIQUE, même chose pour quand il est confondu avec l’esprit de la forêt, amenant plusieurs scènes d’un émouvant formidable, vraiment c’est une parenthèse de beauté folle qui excuse des effets spéciaux parfois trop présents (et parfois moche y compris pour les décors surtout au début)
Le film continue sur sa belle lancée jusqu’à la fin, malgré quelques détours moins utiles (quand on s’éloigne de la créature le plus souvent), amenant un vrai sens du tragique qui par moments fascine vraiment, faisant du film une œuvre inégale mais touchée par une grâce qui m’a beaucoup ému… un film malade et mal fichu mais touchant… la comparaison avec la créature est facile à faire maaaais passer d’un truc désincarné au divin… CDFQ
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Créée
le 9 nov. 2025
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