Green book, inspiré d’une histoire vraie, relate le périple d’un musicien noir et de son chauffeur blanc au début des années 60 alors que les mentalités sur la question raciale n’ont pas encore fait leur chemin.Tony, en accompagnant Dr Shirley d’abord par nécessité va devenir beaucoup plus qu’un employé en intérim. Et Don Shirley va aussi devenir moins rigide et guindé au contact de Tony « la Tchache. » C’est la relation évolutive entre ces deux hommes qui est belle et porte Green Book au delà d’une humanité moche et incapable le plus souvent de se dresser en faveur d’une égalité raciale élémentaire.En mettant en avant la non-violence et la droiture, le réalisateur Bob Farelly suggère que Tony et Dr Shirley ont uni leurs énergies pour contrer la discrimination raciale avec élégance.Ce message optimiste est distillé tout au long du film et des pointes d’humour bienvenu ont le mérite de ne pas le rendre trop sérieux et moraliste. Les acteurs principaux forment un tandem du tonnerre et leurs prestations sont justes et non surjouées. Green Book, nous permet de réaliser dans sa modernité que le racisme ordinaire et stupide peut surgir dans plusieurs contextes sociaux et qu’il est impératif de ne pas le laisser triompher et désunir. Un message universel qui parle au plus grand nombre et permet de fédérer des spectateurs d’horizons différents.On pourra accuser le film d’être truffé de ficelles bien rodées mais pas d’être fondamentalement bienveillant et ouvert envers l’autre. Et c’est bien là, l’essentiel.