Il arrive qu'un film qu'on attend pas forcément vienne surprendre. C'est le cas de Gueule d'Ange, un film dur, mais extrêmement touchant...
Marléne est une femme visiblement perdue. Avec peu d'argent, elle ne cherche pas pour autant à trouver un emploi et gâche ses occasions d'être, peut-être, heureuse. Elle a une fille, Elli, qu'elle dit aimer. Ce qui ne se ressent pas dans ses actes puisqu'elle finit par laisser sa fille seule aprés avoir rencontrer un homme...
Et c'est là la majeure partie du film : cette jeune fille de 11 ans qui va se retrouver seule dans cet appartement. Et, pendant plusieurs jours (voir plus, l'unité de temps n'est pas indiqué), elle va mener sa vie. Dans la continuité de celle de sa mére puisqu'elle est son seul modéle (elle ne sait pas qui est son pére). Et il est toujours dur de voir une si jeune fille dans un tel état, tomber elle aussi dans l'alcool, voir encore plus bas. Et on apprécie d'autant plus sa rencontre avec Julio, le fils de son voisin. Incarné par un Alban Lenoir parfait (une fois de plus), le personnage n'apparait pas énormément à l'écran mais il aura un rôle prépondérant et apportera la touche de bonheur qui permet au spectateur de ne pas sombrer dans une histoire totalement glauque. La scéne de la glace, et le sourire d'Elli, est à ce sujet un vrai bol d'air.
Un moment où l'on se rappelle qu'elle n'est qu'une petite fille qui ne demande qu'à profiter un peu de la vie. Mais ce ne sera ici qui temporaire. Seul regret lié au film : la prestation de Marion Cotillard. Je ne fais pas parti des gens qui déteste l'actrice. Je trouve même qu'elle peut être parfaite dans certains rôle. Mais ici, elle en fait des caisses et je trouve que ça ne fonctionne pas. Contrairement à la jeune Ayline Aksoy-Etaix (c'est improbable ce nom !), excellente également. Pour au final un film qui est à voir !