Retour à la terre
Histoire d'un aller simple, Hostiles s'impose comme une ode au genre western qu'il investit, qu'il anime, qu'il magnifie. Scott Cooper a tout d'un grand et continue de questionner, tout au long de sa...
le 14 mars 2018
99 j'aime
18
Il y a quelque chose de fort dans le film de Scott Cooper. Et c’est dans l’image qu’il faut se pencher. Par un classicisme assumé, la photographie est chargée d’expressivité. L’esthétique est non pas vectrice de signification, mais elle est véritablement créatrice de sens. L’image, à la fois brute et réelle tend vers une élévation de la narration. Le paysage et les personnages qui y évoluent sont ainsi remarquablement bien filmés. Le plan, en contre-plongée, sur la fille de Yellow Hawk à cheval qui contemple sa terre (dernier quart du film) est d’ailleurs absolument saisissant de beauté, de sensibilité et d’expressivité.
Hostiles n’est ni binaire ni caricatural, mais tend pourtant vers une nécessité diplomatique qui affaiblit le récit. L’enchaînement est attendu et les péripéties, inégales, sont dans l’ensemble peu convaincantes. L’enjeu du film réside dans la rédemption du capitaine Joseph Blocker (Christian Bale) que l’on sait inévitable. Pourtant la repentance de ce dernier semble finalement peu crédible. Le dénouement souffre lui aussi d’un manque de vraisemblable.
Certes porté par une réelle puissance esthétique, Hostiles ne parvient cependant pas à convaincre.
Créée
le 30 mars 2018
Critique lue 201 fois
D'autres avis sur Hostiles
Histoire d'un aller simple, Hostiles s'impose comme une ode au genre western qu'il investit, qu'il anime, qu'il magnifie. Scott Cooper a tout d'un grand et continue de questionner, tout au long de sa...
le 14 mars 2018
99 j'aime
18
“The essential American soul is hard, isolate, stoic, and a killer. It has never yet melted.” La citation de D.H Lawrence, en exergue, et reprend le flambeau du grand western : coucher sur un papier...
le 15 avr. 2018
90 j'aime
6
Aïe aïe aïe... Il ne faudrait surtout pas que la suite de la carrière de Scott Cooper soit calquée sur les dernières vingt minutes de son film. Le garçon est capable de fulgurances, on le sait depuis...
Par
le 21 mars 2018
88 j'aime
44
Du même critique
Burning est un thriller poétique du cinéaste coréen Lee Chang-Dong. En compétition officielle lors du 71ème festival de Cannes, il reçoit le Prix Fipresci de la critique internationale. Des Cahiers...
le 24 sept. 2018
2 j'aime
Un quatrième roman plutôt prenant et efficace de par la multiplication des points de vue et des temporalités. Pourtant ce livre est à mes yeux une arnaque littéraire. Joël Dicker méprise ici la...
le 29 mars 2018
2 j'aime
1
Si True Detective se place au rang des grandes séries (on dit qu'elle est déjà culte) c'est grâce à deux critères sur lesquels nous semblons tous tomber d'accord: sa réalisation cinématographique...
le 13 avr. 2014
2 j'aime