Raphaël Quenard l'acteur, Raphaël Quenard l'écrivain, Raphaël Quenard le pote sympathique et désormais Raphaël Quenard le réalisateur. Depuis quelques années le comédien sature la scène médiatique avec son ascension phénoménale. Et il n'est pas près de s'arrêter. En plus de saturer nos écrans, l'acteur s'attaque à nos librairies avec son désormais best-seller "Clamser à Tataouine". Raphaël Quenard n'a de cesse de Quenariser. Peut-être un peu trop... Ce film écrit et réalisé avec Hugo David se targue de brouiller les pistes entre fiction et réalité. Son originalité serait d'être un "mockumentaire". Bof... Le court-métrage "L'Acteur" par les mêmes et avec les mêmes Hugo David et Raphaël Quenard nous aurait suffit. Bien que le "mockumentaire" ne dure que 1h et neuf petites minutes, il est pourtant trop long et dans le fond ne raconte pas grand chose si ce n'est tout ce qu'on sait déjà. Émergent cependant quelques pépites, surtout à la fin, avec les répliques d'Hugo David, comme par exemple lorsqu'il partage ses réflexions sur la notion de temps perdu. En fait, l'originalité du film vient plutôt de l'ambiguïté du rôle de Hugo David. Acteur, réaliréaliteur, caméra-man ? On ne sait plus trop mais il semble que c'est bien son histoire qu'on raconte. Raphaël Quenard n'est qu'un moyen, un prétexte de faire surgir son film.
Bref "I love Peru" aurait gagné en substance en Quenarisand un peu moins et en perçant davantage l'opacité qui plane autour du réalisateur Hugo David. Mais peut-être que ce dernier perdrait tout son mystère dès lors qu'il passerait devant la caméra. C'est donc bien la colone vertébrale de ce premier long-métrage qui ne tient pas...