Un classique de l'aventure, boosté par le duo Ford-Connery !

Après les sombres et controversées péripéties du Temple Maudit, Steven Spielberg et George Lucas ont choisi de revenir aux fondamentaux qui ont fait le succès des Aventuriers de l'Arche Perdue. Indiana Jones et la Dernière Croisade n'est pas seulement une nouvelle quête pour une relique sacrée (le Saint Graal), c'est avant tout un voyage aux racines du personnage, explorant son passé et, surtout, introduisant son père, Henry Jones Sr., incarné par l'iconique Sean Connery. L'enjeu est donc double : délivrer une aventure haletante tout en exploitant cette nouvelle dynamique familiale explosive.

Les Points Forts

​Le duo Ford-Connery :

• La dynamique entre Harrison Ford (Indiana Jones) et Sean Connery (Henry Jones Sr.) est l'atout majeur du film. Leur alchimie père-fils, mélange de chamailleries érudites et d'affection refoulée, apporte une dimension humoristique et émotionnelle inédite à la saga. C'est un régal d'écriture.

​Retour aux sources de l'aventure :

Ce troisième opus retrouve l'esprit des Aventuriers de l'Arche Perdue :

• une quête mystique, des nazis comme adversaires, et une succession de morceaux de bravoure (la course-poursuite en side-car, l'évasion du château).

​Un rythme effréné :

• Steven Spielberg maîtrise parfaitement le rythme, enchaînant les lieux exotiques (Venise, l'Autriche, la Jordanie) et les scènes d'action sans temps mort.

​L'ouverture inspirée :

• La séquence d'introduction avec River Phoenix dans le rôle du jeune Indy est un coup de maître qui donne de la profondeur et des explications légères aux phobies et au style de notre archéologue.

​Les Points Faibles

​Formule un peu trop familière :

• Le film, dans son désir de rassurer, reproduit parfois un peu trop fidèlement les schémas du premier. On y retrouve une femme fatale ambiguë, la menace nazie et une relique mythique. L'ensemble est très efficace, mais manque d'un soupçon d'originalité narrative par rapport à l'audace du second film.

​Des méchants en retrait :

• En comparaison de Belloq ou Mola Ram, les antagonistes sont ici un peu plus conventionnels, leur présence étant éclipsée par l'excellent duo Jones père et fils.

​Conclusion :

​Indiana Jones et la Dernière Croisade est une conclusion de trilogie hautement divertissante et réussie, qui capitalise sur une idée de génie : introduire le père de l'aventurier. C'est un film d'action parfaitement huilé, magnifié par la musique de John Williams et le charme indémodable de ses interprètes. Il ne réinvente pas la roue, mais la fait tourner avec brio. Un incontournable du cinéma d'aventure, mais un poil prévisible pour atteindre la note maximale.