Jason Bourne avait mis à jour le programme "Treadstone", dont il était le cobaye. Alors que l’on pensait l’affaire close, on découvre que ça n’était que la partie émergée d’une conspiration bien plus ténébreuse à travers le programme "Outcome"...
5 ans après le dernier opus (qui clôturait la trilogie écrite par le romancier Robert Ludlum), Universal n'avait nullement l’intention d’en rester là, compte tenu de ce que la franchise avait pu leur rapporter au box office. Sauf que Paul Greengrass & Matt Damon, à l’unisson, en décidèrent autrement et n’ont pas souhaité réitérer l’aventure, contraignant le studio à revoir sa copie, quitte à s’orienter vers un “legacyquel“ (un mot valise qui rassemble “legacy“, pour héritage, et “sequel“, pour suite).
A la réalisation (et c’est ce qui rassure), on y retrouve un habitué de la franchise, à savoir Tony Gilroy, qui était scénariste sur l’ensemble des précédents opus, il connaît donc le matériaux d’origine et sera en mesure de relancer la machine, quitte à créer une nouvelle mythologie (Robert Ludlum n’avait écrit que 3 romans et il ne s’est pas inspiré d’un des romans écrits par Eric Van Lustbader).
Jason Bourne : L'Héritage (2012) est clairement l’opus que l’on n’attendait pas et avec lequel on craignait le pire. Reboot, spin-off ou prequel, on ne savait pas ce vers quoi ils allaient nous embarquer alors qu’elle ne fut pas notre surprise de découvrir que ce film parvient brillamment à s’insérer dans le mythe de Bourne.
Alors certes, il faut bien admettre que, d’entrée de jeu, il n’est pas aisé de rentrer pleinement au coeur de l’histoire, d’autant plus que le film s’ouvre sur une intrigue à tiroirs mêlant différents protagonistes (eux-même renvoyant à Jason Bourne) et dans des lieux différents. Mais passé cette entrée en matière quelque peu déconcertante, il nous sera impossible de décrocher. On se retrouve pris au coeur de l’intrigue et de l’action, qui nous entraîne, comme ce fut le cas pour les précédents opus, aux quatre coins du globe.
Petit bémol, si l’on regrettera que la scène de poursuite sur les toits de Manille aux Philippines puisse ressembler trait pour trait à celle de La Vengeance dans la peau (2007), sur les toits de Tanger au Maroc, on pourra toujours se rattraper sur l’impressionnante chasse à l’homme qui en découle, à pied ou à moto, on savoure chaque instant. Enfin, côté distribution, difficile là aussi de ne pas apprécier l’excellent duo (totalement investi) formé par Jeremy Renner & Rachel Weisz, aux côtés d’Edward Norton.
(critique rédigée en 2012, actualisée en 2025)
⦿ http://bit.ly/CinephileNostalGeek ⦿ http://twitter.com/B_Renger ⦿
« On vous donne une Ferrari, vous la traitez comme une tondeuse. »
Mes autres répliques
La franchise au complet :
│ La Mémoire dans la peau (1988) ★★☆☆
│ La Mémoire dans la peau (2002) ★★★☆
│ La Mort dans la peau (2004) ★★★☆
│ La Vengeance dans la peau (2007) ★★★☆
│ Jason Bourne : L'Héritage (2012) ★★★☆
│ Jason Bourne (2016) ★★☆☆