Les dinosaures et moi ? Une longue histoire qui remonte à Jurassic Park, aux éditions Atlas et aux dinos montés en Lego (+ ou - fidèles aux originaux). Dès qu’il est question de dinos j’en suis, même pour ce Jurassic World Renaissance… mais renaissance de quoi au juste.
Parce que les gens se sont lassés des dinos dans l’univers du film cela semble aussi être le cas pour les personnes impliquées dans la fabrique de ce film tant il y a peu de dinos, tant ils sont rapidement vus, comme des clins d’œil dispersés ici et là pour remplir un cahier des charges dont on se demande qui l’a conçu. C’est fini le temps de toutes les espèces qu’on pouvait apercevoir. Ici on se concentre sur un petit nombre pour le malheur du plus grand (les spectateurs).
On pourra objecter que ce retrait peut être compensé par une intrigue qui tienne la route. Soit, même si je pense que pour cela revient à faire un Alien sans alien, ou un Star Wars sans vaisseau spatial. Mais l’intrigue ne sauve rien du tout. Une grosse compagnie pharmaceutique veut du sang de dinos pour se faire du fric et dépêche donc un des siens + un scientifique et des mercenaires (présentés comme trop badass et marqués par la vie ouin ouin) sur un bateau moyen de gamme pour aller sur une île choper le précieux nectar. Ils sont huit, sous équipés (premier hic), vont secourir une famille en détresse alors que la mission est confidentielle (second hic), famille qui fait du bateau et semble constituée uniquement pour introduire une nouvelle mascotte pour la franchise.
On passera sur le déroulé, sorte de mélange indigeste entre Jurassic Park 3, Alien 3 et les Dents de la mer 2. On passera aussi sur la nouvelle espèce introduite, suggérant que les « scientifiques » font n’importe quoi, sur les raptors avec des ailes pour rejouer encore et toujours les mêmes scènes. On s’arrêtera sur les deus ex machina pour expliquer la survie d’un personnage où la magie par laquelle un dino bouffe un hélico sans se blesser ou encore que l’on peut emmener un dino par caprice et lui donner du réglisse oklm. Et puis la naïveté des deux héros et de l’open source interroge dans l’univers de Big Pharma.
Il n’y a donc rien à sauver. Même pas sûr que cela donnera de beaux sets Lego. Et on ne peut que se demander où le budget du film est passé au vu du cadre fermé, de la CGI pas folle, de pistes jamais approfondies et d'un scénario mal ficelé.