Pour ceux qui en doutaient encore, "Jurassic World : Renaissance" vient confirmer que la saga Jurassic Park n’a plus rien à raconter. On nous avait promis un retour aux sources, presque un hommage au film fondateur de Spielberg. Mais au lieu de renouer avec l’émerveillement et la tension originelle, le film ne fait que recycler les vieilles ficelles : une nouvelle île (il y en avait donc toute une collection ?), des laboratoires cupides, des savants fous, des misanthropes qui finissent par ne pas l’être vraiment… Bref, toujours la même rengaine.
Le problème n’est pas seulement la répétition, mais l’incapacité à proposer une véritable évolution. Là où le premier Jurassic Park parvenait à mêler émerveillement scientifique et réflexion sur les limites de l’homme face à la nature, Renaissance se contente de rejouer une partition éculée, sans conviction. Pire encore, le film sombre dans le ridicule lors de son dernier quart d’heure, en dégainant un dinosaure mutant qu’on croirait tout droit sorti de la saga Alien. À ce stade, on ne sait plus si l’on doit rire ou désespérer.
La vérité est là, la saga aurait dû s’arrêter après la première trilogie. À force de vouloir ressusciter encore et encore le même concept, les producteurs ont fini par transformer un mythe en produit industriel. Et tant que la machine à cash fonctionne, inutile d’espérer qu’ils lâchent l'affaire.
Jurassic World : Renaissance n’est pas un retour aux sources. C’est le constat amer d’une franchise qui a épuisé tout son ADN.