Dramédie rafraîchissante pour Alexe Poukine, documentariste qui s’essaye ici à la fiction.
Sans jamais se défaire de son œil documentaire, la réalisatrice le réinvente, nous offrant le récit omniscient de Kika, une femme à un moment tragique et charnière de sa vie.
Mère, humaine, héroïne du quotidien, Kika incarne un portrait universel de la survie et de l’optimisme, sans artifice, avec beaucoup d’humour et une sincérité désarmante. Le film émeut sans jamais sombrer dans le grotesque, porté par un comique de situation fin et des dialogues superbement écrits, jouant avec les codes de l’inconnu.
Autant le geste de cinéma d’Alexe Poukine percute, aussi l’actrice Manon Clavel, incarnant Kika, transparaît, portant le film dans son aspect candide, au plus proche de la sincérité.
Burlesque, nouveau, politique aussi, Kika donne la parole à la vulnérabilité qui ne s’avoue pas