On connaissait les enforcers US, les nerveux coréens, les virevoltants indonésiens, les surprenants français.. mais voilà que l'Inde débarque en trombe dans le film pistache, marave, baston et autres pains dans la mouille.
Et quelle entrée !
Kill développe ainsi sans arrogance mais avec efficacité ses nombreux atouts : un perso principal suffisamment charismatique (surtout grâce à sa future moitié), un environnement bien utilisé, une galerie de sales trognes efficace et un sound design qui fait ressentir les coups. On passe vite sur le plot du film qui est là par principe pour mettre face à face deux gars énervés des forces spéciales contre une famille (?!) de voleurs. Le titre du film apparaît à la 42ème minute, après un double meurtre aussi violent qu'inattendu je dois avouer.
Et le métrage de passer là 4ème (oui oui il avait démarré en 3ème) et d'enchainer les accélérations certes artificielles ici et là, mais aussi jouissives que percutantes.
Mention spéciale, comme dit plus haut, à la grande famille antagoniste, où l'écriture et le réal s'attardent suffisamment pour les humaniser (on les plaindrait presque) et leur donner leur place. Un plus indéniable pour les faire dépasser le statut simpliste de "preneur de marrons dans la gueu**"".
La réal est au diapason des atouts précités, sans atteindre la virtuosité d'un Gareth Evans peut être mais une efficacité diabolique pour mettre en image des moments de chaos sans que le spectateur n'en manque une miette. A l'image d'ailleurs des œuvres d'Evans, chapeau bas à la myriade de cascadeurs.
Sans être particulièrement régressif, Kill reste jouissif dans sa violence décomplexée, d'autant que les auteurs y ajoutent une réflexion sur le cercle de la violence aussi bienvenue que bien intégré. Un film (de baston) complet !