Je ne pensais pas être agréablement surpris par L’amour,c’est surcoté. Ce qui m’a intéressé, c’est que la rencontre entre Anis et Madeleine est loin d’être insignifiante. Ce sont deux individualités si différentes de prime abord ( de part leurs milieux, leurs sensibilités ou leurs colères) mais unis par la même envie de se jauger, de se vanner et de se comprendre. Le film avec la bande de potes ( endeuillée de l’un de leurs membres) gouailleurs et cash peut parfois sembler lourdingue mais leur humour noir en apparence communautariste n’est jamais haineux. Le mélange des milieux n’est même pas problématique car les gens s’adaptent aux autres et aux circonstances. Ce que je retiens, c’est l’habileté de la progression voulue par Mourad Winter pour finalement montrer au spectateur comment la psychanalyse est entrée dans la vie d’Anis et de constater comment Madeleine n’est pas la vestiaire badass qu’elle paraissait être. Finalement, l’attachement progressif de ces deux âmes fait plaisir à voir d’autant que Laura Felpin et Hakim Jemili les interprètent magnifiquement. Vous ressortez du film revigoré car il vous a procuré du rire et de l’émotion sans tomber dans les écueils d’une comédie romantique formatée. Cela ne m’étonne pas non plus que des gens de générations différentes soient allés voir le film car ce dernier ne les cloisonne pas, voulant juste suggérer qu’une rencontre amoureuse même de nos jours naît d’une alchimie particulière.