Paul, un homme ordinaire, partage sa vie entre son entreprise de construction navale, sa femme Elise, et leur fille Mia. Lors d’une sortie en mer, Paul se retrouve confronté à un étrange phénomène météorologique inexpliqué. Dès lors, Paul rétrécit inexorablement, sans que la science ne puisse lui expliquer pourquoi ni lui être d’aucun secours. Quand, par accident, il se retrouve prisonnier dans sa propre cave, et alors qu’il ne mesure plus que quelques centimètres, il va devoir se battre pour survivre dans cet environnement banal devenu périlleux.
L'HOMME QUI RETRECIT est l'adaptation du roman américain éponyme et remake du film de 1957.
Et ce film est vraiment excellent, sans doute le film de genre français de l'année.
Ca raconte l'histoire d'un homme ordinaire qui se retrouve confronté à un étrange phénomène météorologique inexpliqué qui le fait rétrécir chaque jour. Il se retrouve par accident suite à une confrontation avec le chat prisonnier dans sa propre cave où il doit survivre dans un environnement périlleux.
C'est une excellente histoire de SF française qui aborde sa thématique de manière dramatique et sombre (au lieu d'en faire une comédie familiale à la CHERIE J'AI RETRECI LES GOSSES), et qui est surtout un excellent récit initiatique d'un homme qui dans sa survie dans un environnement devenu hostile va finir par redécouvrir le monde et a se questionner sur sa propre identité, et où la banalité de la vie et la vie familiale redevient important après les avoir perdus.
Et le mélange des genres est très bien exécuté, que ce soit le film dramatique, le film de monstre et surtout le film d'aventure et de survie.
Le casting est excellent, avec en tête Jean Dujardin (malgré le fait que dans la vraie vie il devient un OSS 117 au premier degré, surtout après sa dernière intervention sur les plateaux télé) qui est excellent dans le rôle de Paul, l'homme qui va au fil des jours rétrécir et finir prisonnier de sa propre cave. L'acteur est excellent dans le coté dramatique et aussi dans le jeu de l'homme qui survie pour se libérer de sa cave. Et le reste du casting est très bon bien que secondaire.
Et surtout l'immersion est vraiment excellente, avec un superbe travail d'échelle du point de vue de Paul mesurant que quelques centimètres, avec les petits choses devenus hostiles (en plus de la confrontation avec les animaux, que ce soit le chat, et surtout l'araignée) et même au niveau de l'immersion sonore où mêmes les petits bruits comme un pas d'homme devient étouffant et provoque une misophonie.
Et la réalisation dans l'ensemble est excellente dans le visuel renforcé par l'échelle, que ce soit la scène du combat contre l'araignée ainsi que les petites scènes comme quand Paul allume l'allumette.
Et on a le droit à de belles scènes poétiques (sur l'homme qui ressent à nouveau la beauté des petites choses), notamment la scène de l'aquarium avec le poisson rouge) ainsi qu'à d'excellents moments de mise en scène notamment le plan séquence circulaire avec le temps qui défile avec Paul qui rétrécit de plus en plus.
Et la musique est excellente.
Un excellent film de genre français.