C'est vrai que c'est foutrement trop rare les westerns hivernaux...
Ici, c'est concentré dans trois petites baraques du Wyoming qui essaient de se prendre pour un village, il a une demi-douzaine de type, quatre donzelles et un môme, tout ce qu'il faut.
Ca commence comme des barbelés sur la prairie, avec Robert Ryan qui regarde d'un mauvais oeil ce monde qu'il a créé de ses mains devenir la proie pacifique de fermiers bêlants et puis Joss Jamon et sa bande débarque et ça se transforme en Key Largo aussi sec. Huis clos étouffant en pleine nature glaciale, avec une bande de dégénérés qui réclame de l'alcool et du stupre et un Burl Ives toujours impérial qui essaie comme il peut de garder ses hommes dans les limites du convenable alors que sa vie s'écoule doucement par un petit trou au côté droit.
Ca finira à la Buddy Longway, forcément, et ce n'est pas mal non plus mais rien ne vaudra les premières parties, la tension entre pécores pour la beaucoup trop désirable Tina Louise qui pue le désir animal même sous trois couches de vêtements, juste à travers ses jolis yeux et tant pis si Robert Ryan est un peu vieux, on lui pardonne beaucoup...
Quatre jolies femmes dans un village paumé au milieu de normal quand arrive une bande de outlaws sans foi ni loi, forcément, ça n'augure rien de bon, faut voir la fabuleuse scène de bal pour s'en convaincre, moi je suais dans ma canicule et j'enviais le moindre petit flocon du plateau.
Alors peut-être que je surnote un peu, gentiment, par amour du genre, mais Andre de Toth sait si bien filmer les femmes, je comprends mieux comment il a pu épouser la plus jolie de son temps ce sagouin-là, je ne pardonne pas, mais je comprends...