Alors qu’ils attendent leurs parents à la sortie de l’école pour partir en vacances, Jay et Tracy (Brad Savage et Kim Richards) voient arriver une gouvernante qui leur dit que leurs parents ont dû rester à Hong Kong pour leur travail, et que les enfants vont passer deux semaines chez leur grand-père (David Niven). Seulement, ce dernier ne peut pas les supporter… C’est donc à contrecœur qu’il va les chercher à l’aéroport. Mais Jay et Tracy ne supportant pas davantage leur grand-père, ces derniers décident de s’échapper discrètement de l’aéroport. Leur fuite coïncide avec celle de cambrioleurs maladroits (Darren McGavin et Don Knotts), qui, sous peine d’être dénoncés par les enfants à la police, sont contraints de les garder chez eux. Découvrant que les kidnappeurs ont un besoin urgent de trouver une grosse somme pour rembourser leurs dettes, Jay et Tracy décident de les aider en faisant croire à leur grand-père qu’ils ont été enlevés contre rançon. Mais le grand-père qui a tout vu de loin, est bien décidé à ne rien payer, surtout si cela garde les enfants éloignés de lui encore quelques jours… Pour compléter le tableau, il ne manquerait plus que la police s’en mêle ! Ce qu’elle fait en la personne de l’incompétent sergent Turner (Herschel Bernardi). Commence alors la plus folle poursuite que Los Angeles ait connue…


Ce long résumé n'a d'autre but que de vous montrer qu'Arthur Alsberg et Don Nelson ont particulièrement soigné le scénario de cette comédie signée par Norman Tokar (Demain des hommes, Le Plus heureux des milliardaires, 3 étoiles, 36 chandelles) pour les studios Disney. Bénéficiant de la prestigieuse apparition de David Niven (qui reviendra pour La Course au trésor), La Folle escapade n’est pas sans rappeler les comédies du duo Walsh-Stevenson, particulièrement Un Amour de Coccinelle, dans le ton et les scènes d’action humoristiques, qui ont la même tendance à s'étirer parfois excessivement, à cause d'un côté cartoonesque forcément compliqué à rendre parfaitement à l'écran. Elles n’en sont pas moins craquantes, à l’image de l’échange des enfants contre rançon, où l’inspecteur tente de se faire passer pour le grand-père, grâce à un masque en caoutchouc qui l’empêche de rien voir (pour ma part, je n'avais plus autant ri depuis longtemps !), ou encore le quart d’heure de poursuite qui s’ensuit, et qui fait presque autant rire que celle, d’anthologie, du futur Vendredi dingue, dingue, dingue. Si l’humour ne fonctionne pas à tous les coups, l’inventivité des situations, rocambolesques mais jamais trop tirées par les cheveux, est d’une efficacité incroyable. C’est ce qui fait qu’on peut placer La Folle escapade au rang des comédies échevelées et déjantées à la Stevenson, ce genre de comédie qui parvient à ne pas rester trop sage pour nous amuser plus que raisonnablement.

Tonto
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le 1 déc. 2016

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