Le venin du scorpion reste implacable

Ce quatrième volet introduit un nouveau réalisateur.

Ce changement se révèle plutôt bénéfique sur le plan de la réalisation au sens strict (cadrage, traveling, effets spéciaux). Sur ce point, il faut admettre que l'on partait de loin.

Pour ce qui est de l'aspect scénario c'est plus contrasté.

En effet, force est de constater qu'il n'y a pas grand chose de nouveau sous le soleil.

La tanière de la bête (1972) mettait déjà en évidence une certaine redondance ; là ce sera pour certains (alors qu'il y 6 films) déjà l'épisode de trop.

Le cahier des charges est connu à l'avance de sorte que lorsqu'il y a un meurtre, un viol, un passage à tabacs ; chaque scène devient prévisible. Les scènes en question sont attendues et convenues, aucun effet de surprise.

La grammaire de la saga, on l'a comprise, de sorte que l'on sait par avance qui va morfler (mais survivre) et qui va morfler (et mourir).

Pour sauver le film, il y a la scène finale (et là comment ne pas penser à Kill Bill 2) qui récupère un peu tout le reste. En quelques plans, on se rappelle pourquoi la saga est culte ; au delà de la violence carcérale, des abus sexuels, il y a un personnage mythique, intemporel, insaisissable que même Hollywood peut continuer d'envier au cinéma nippon.

En synthèse : à mi-chemin entre la suite de trop et le reboot salvateur, la balance penche légèrement en faveur du nouveau réalisateur Yasuharu Hasebe qui offre un quatrième opus plutôt convainquant.