le 29 mai 2025
À vomir
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La petite dernière, d'Hafsia Herzi, ne résout pas tous les problèmes qu'il pose, non par paresse mais sans doute plutôt parce que les problèmes exposés sont trop complexes à résoudre pour une jeune adulte à peine sortie du lycée. Le conflit entre la foi et l'orientation sexuelle, qui est vieux comme le monde (et concerne toutes les religions, comme le rappelle l'imam), se traduit esthétiquement par un montage alternant sèchement découvertes sexuelles et obligations religieuses.
Le seul problème que le film résoud, c'est celui de l'acceptation de la situation contradictoire, par sa protagoniste elle-même. D'où le choix esthétique de filmer des portraits, entre ombres et lumières, avec une fine tendresse.
Hafsia Herzi compose par touches : ici la gêne d'une jeune Clichoise dans une soirée très parisienne, là l'ignorance d'une femme qui se cherche dans un date en voiture avec une femme plus expérimentée, ici encore une fille qui regarde sa mère cuisiner en ne voulant pas apprendre, là des rapprochements sexuels à la fois pudiques et sensuels... Toutes ces touches créent un tableau naturaliste doux et apaisé. Étrangement apaisé, d'ailleurs. On en serait déconcerté, mais Hafsia Herzi évite les conflits et préfère crier : "Vive les lesbiennes !", pour proposer une œuvre positive, loin des drames et des tragédies auxquelles le cinéma LGBT nous habitue (hélas, non sans raison).
Nadia Melliti, dénichée lors d'un casting sauvage, est très photogénique. En plus d'exprimer ses émotions par le regard, le visage et le silence, son ton de voix accentue la dualité de son personnage qualifié de garçon manqué. Rien de plus féminin que cette jeune actrice aux dix visages qui joue au foot ou danse dans les bars, loin de sa famille et de son milieu, mais pas transfuge pour autant. N'appartenant à aucun monde autre que le sien.
Créée
le 11 nov. 2025
Critique lue 3 fois
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