La Petite Venise par BibliOrnitho
A Rome, une chinoise s'échine dans un atelier de confection. Ses employeurs apprécient son travail. Il faut dire qu'elle est motivée : rembourser le prix de son voyage (à une mafia chinoise) et payer celui de son jeune fils resté au pays. Elle n'a pas de vie. On veille sur elle pour tout : son travail, ses repas, son logement, ses relations. Aucune vie privée.
Bientôt, elle est transférée près de Venise, à Chioggia, où elle devient serveuse dans un bar de pêcheurs. On ne lui a pas demandé son avis. Bosse et ferme là. Seulement un grain de sable vient riper le mécanisme : la chinoise fait la connaissance d'un italien. Un vieux qui a l'âge d'être son père. Entre eux, une amitié naît. Elle se confie, il écoute. Il lui compose un poème, elle lui montre des photos de son pays. Elle lui sourit, il l'emmène à la pêche.
Mais cette promiscuité n'est pas du goût des employeurs qui convoquent bientôt la jeune femme. Pas d'ami italien, sinon pas de fils...
Un film lent qui s'écoule au rythme douceâtre des vieux loups de la lagune. Des personnages simples pour une histoire simple qui montre toutefois les conditions de vie de ces chinois travaillant dur pour le compte de mafieux sans scrupule. De belles images de la lagune et de Venise, mais au final un film un peu ennuyeux.