"Désir" : 3/3 de la trilogie d'Oslo; dernier opus de cette réalisation norvégienne. Nous baignons toujours dans un exotisme scandinave savoureux. Le film commence par une scène dans laquelle un ramoneur dans son habit traditionnel, gravit le toit d'une maison afin d'y réaliser le ramonage, mais aucun lien avec "Mary Poppins"! Les deux personnages principaux, sont des ramoneurs appartenant à la confrérie des ramoneurs qui bénéficie d'une aura certaine dans la société norvégienne. Ils sont collègues et amis ; ils échangent en confiance et librement sur leur pensées et leurs expériences. On suit chacun dans son couple et on assiste à l'effet de leurs confidences sur leur relation conjugale. Le premier vient d'avoir pour la première fois un rapport sexuel avec un homme, le deuxième connaît un rêve récurrent dans lequel David Bowie le regarde avec attention et sensualité. Le rapport sexuel du premier a été positif, mais selon lui, et avec une certaine naïveté, il ne met aucunement en cause l'amour qu'il porte à son épouse ; le rêve récurrent du deuxième le trouble et le questionne. Ces deux hommes, qui ne véhiculent aucune valeur masculiniste, sont des êtres doux qui se confient sur leurs fantasmes et leurs désirs. Le film nous livre une réflexion, non sans un certain humour, sur le désir, sur sa satisfaction éventuelle, sur la communication au sein du couple et la question de savoir si toute vérité est bonne à dire, sur ce qu'est tromper, sur l'intimité que l'on partage avec un(e) autre. Dans cet opus, comme dans les précédents, aucun jugement et aucune binarité ; les relations humaines, conjugales et amoureuses, recouvrent une multitude de situations à la fois simples et complexes. Excellent cinéma !